Ali Fadlallah : Tout sentiment de marginalisation est un projet de guerre

L'uléma Ali Fadlallah a appelé hier à « l'ouverture sur l'autre », estimant que « cela ne signifie pas qu'il faille se désister en faveur de l'autre ou se fondre en lui ». Cheikh Fadlallah a souligné « la nécessité de faire preuve de respect mutuel, d'établir des points communs et de tendre la main ». « Tel est le moyen de bâtir la patrie et de la consolider face aux tempêtes qui soufflent autour d'elle », a noté sayyed Fadlallah, au cours d'une cérémonie funèbre dans le Kesrouan.
« Les Libanais sont voués à vivre ensemble et à bâtir leur avenir ensemble, loin des craintes et des peurs artificielles et autres vocables utilisés pour exciter les esprits et les instincts, ouvrant les portes afin que chaque camp ait recours à tel ou tel État ou tel ou tel axe », a-t-il indiqué.
« Nous soulignons toujours que c'est le principe de justice qui préserve les droits de tous et la stabilité », a-t-il dit, soulignant que « le but des religions et des communautés doit être le service de l'homme ».
L'uléma a par ailleurs appelé à lever les obstacles empêchant l'élection présidentielle, précisant que « le sentiment de marginalisation de toute partie, religion, ou ethnie est un projet de guerre civile qui ouvre la voie aux ingérences étrangères de part et d'autre ». « Les solutions fondées sur la violence et la force ne résolvent pas le problème, mais le rendent plus complexe et ont les résultats contraires », a-t-il noté.