Salam, retour de Londres : Pas d’implantation des réfugiés syriens au Liban

Le Premier ministre Tammam Salam est rentré hier soir de Londres où il a assisté à la conférence des donateurs pour les victimes du conflit syrien. Avant son départ de la capitale britannique, il a affirmé que « le pays n'a pris aucune mesure appuyant l'implantation des réfugiés syriens, surtout qu'il a une expérience avec les réfugiés palestiniens dont il a toujours soutenu le droit au retour ». « Certains prétendent que cette conférence veut implanter les Syriens au Liban, mais il n'y a aucune indication allant dans ce sens », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné qu'il n'était pas possible de déterminer (pour l'instant) la part du Liban dans l'aide promise durant la conférence de Londres, « car cela nécessite du temps afin d'aboutir aux chiffres définitifs ». Cette aide devrait être répartie entre dons financiers et projets de développement.
« Le Liban a présenté une feuille de route d'un montant de onze milliards de dollars. Elle comporte des propositions pour l'année en cours ainsi que pour les cinq prochaines années », a confié M. Salam aux journalistes, à l'issue de la conférence. « Le Liban est conscient que le retour des réfugiés en Syrie a besoin de temps, même si une solution politique était mise en place. C'est pour cette raison qu'il réclame des projets de développement pour les années à venir », a-t-il indiqué.
« J'ai mis l'accent sur l'importance de l'aide accordée au Liban, surtout que nous sommes un petit pays qui porte un poids énorme. Si on avait réussi à régler ce problème de façon sérieuse il y a trois ans, on aurait pu éviter la situation actuelle », a-t-il dit.