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Économie - États-Unis

Le taux de chômage au plus bas en huit ans

« Ce rapport mitigé est une raison supplémentaire pour la Fed de ne pas bouger jusqu’au milieu de l’année », selon Paul Ashworth, de Capital Economics. Jonathan Ernst/Reuters

Les créations d'emplois aux États-Unis ont nettement marqué le pas en janvier, trahissant un ralentissement qui pourrait inciter la banque centrale à être patiente sur les taux en dépit d'une décrue du chômage à son plus bas niveau en 8 ans.
L'économie américaine a créé 151 000 nouveaux emplois le mois dernier, contre 262 000 en décembre à une époque où le marché de l'emploi avait été favorisé par un climat très doux, selon les données publiées hier par le département du Commerce. Le taux de chômage, qui fait l'objet d'une enquête séparée, a néanmoins baissé d'un dixième de point à 4,9 %, son plus bas niveau depuis février 2008.
Ces chiffres ont décontenancé les analystes : « Ces signaux divergents ajoutés à la volatilité des marchés financiers nous amènent à réviser nos prévisions sur la trajectoire de la politique monétaire : maintenant, on s'attend à deux hausses en juin et en décembre », a souligné Michael Gapen de Barclays Research, évacuant, comme de nombreux analystes, une nouvelle hausse dès la prochaine réunion monétaire des 15 et 16 mars.
Les créations d'emplois sont restées soutenues dans le commerce de détail, les cafés et restaurants et les services de santé, selon l'enquête du ministère réalisée auprès des entreprises. Elles ont rebondi pour la première fois en un an dans le secteur manufacturier. Mais les services aux entreprises ont généré moins d'emplois tandis que le secteur des transports en a détruit, notamment de nombreux emplois temporaires. Le secteur minier, qui souffre toujours des bas prix de l'énergie, a encore débauché.
D'après l'autre enquête du département du Travail réalisée auprès des ménages, le taux de chômage est descendu d'un dixième de point à 4,9 %, représentant 7,8 millions de chômeurs, et le taux de participation au marché du travail – qui compte ceux qui ont un emploi et ceux qui en cherchent un activement – a très légèrement progressé à 62,7 %.

Rebond des salaires
« Ce rapport mitigé est une raison supplémentaire pour la Fed de ne pas bouger jusqu'au milieu de l'année en attendant de voir comment les conditions économiques évoluent », a commenté Paul Ashworth, de Capital Economics. Après sept années de taux proches de zéro, la Fed a procédé à un premier relèvement d'un quart de point à la mi-décembre. Si le ralentissement des créations d'emplois semble refléter celui de la croissance, qui s'est établie à 0,7 % au dernier trimestre 2015 contre 2 % au trimestre précédent, le rythme d'embauche reste bien assez soutenu pour continuer de faire baisser le taux de chômage.
Mais ce qui risque d'attirer davantage l'attention de la Fed est la courbe ascendante des rémunérations. Les chiffres de janvier font enfin apparaître un rebond des salaires, avec une rémunération horaire moyenne qui a grimpé de 12 cents à 25,39 dollars, soit une hausse sur un an de 2,5 %. La Fed surveille de près cet indicateur car elle attend un retour de l'inflation, en général liée à l'évolution des salaires, vers un objectif à moyen terme de 2 % pour pourvoir resserrer encore davantage les taux d'intérêt.
« Cette progression des rémunérations est plus que justifiée vu que l'on approche le plein emploi », affirme Harm Bandholz d'UniCrédit Economics, qui est persuadé que des hausses de taux d'intérêt interviendront cette année conformément aux intentions de la Fed.
(Source : AFP)

Les créations d'emplois aux États-Unis ont nettement marqué le pas en janvier, trahissant un ralentissement qui pourrait inciter la banque centrale à être patiente sur les taux en dépit d'une décrue du chômage à son plus bas niveau en 8 ans.L'économie américaine a créé 151 000 nouveaux emplois le mois dernier, contre 262 000 en décembre à une époque où le marché de l'emploi...
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