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Économie - Diplomatie économique

Paris et Téhéran inaugurent leur nouvelle lune de miel par une flopée de contrats

La visite en France de Hassan Rohani a donné lieu hier à la signature d'accords commerciaux pour un montant « potentiel » de 16,4 milliards de dollars.

Les ministres des Finances iranien, Ali Tayebnia, et français, Michel Sapin, signent des contrats en présence de leurs chefs d’État Hassan Rohani et François Hollande. Stéphane de Sakutin/AFP

L'Iran et la France ont proclamé hier « une relation nouvelle » lors d'une visite officielle à Paris du président iranien Hassan Rohani dominée par des accords économiques d'un montant « potentiel » de 15 milliards d'euros (16,4 milliards de dollars) selon l'Élysée et des échanges diplomatiques sur la Syrie.
« C'est un nouveau chapitre de nos relations qui s'ouvre aujourd'hui », a assuré lors d'une conférence de presse commune le président français François Hollande. « Oublions les rancœurs », avait déclaré dans la matinée M. Rohani en appelant à une « relation nouvelle » et à profiter de « l'atmosphère positive » suscitée par la levée des sanctions contre son pays pour donner « un nouvel élan » aux relations bilatérales. « La France est prête à mobiliser ses entreprises, ses ingénieurs et ses techniciens, ses ressources nombreuses pour contribuer à la modernisation de votre pays », lui avait répondu Manuel Valls, le Premier ministre français, en appelant à « des partenariats ambitieux » et « des coopérations de long terme ».
Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien.

Appel à la « ruée »
À la faveur de la levée des sanctions internationales, l'Iran et ses 79 millions d'habitants s'ouvrent aux industriels occidentaux. « À nous Français de nous ruer (en Iran) et de ne pas perdre de temps », a résumé Pierre Gattaz, président du patronat français.
Un protocole d'accord pour l'acquisition par Téhéran de 118 avions du consortium européen Airbus a été conclu pour un montant évalué à 25 milliards de dollars. Le géant pétrolier Total a signé un contrat pour acheter à Téhéran « entre 150 000 et 200 000 barils par jour » de pétrole brut. L'Iran dispose des quatrièmes réserves mondiales d'or noir et exporte un peu plus d'un million de barils sur les 2,8 millions produits chaque jour. Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a officialisé son retour dans le pays, via une coentreprise avec l'entreprise Iran Khodro qui pourra investir jusqu'à 400 millions d'euros (438 millions de dollars) sur cinq ans. PSA espère produire à terme 200 000 véhicules par an.
Les géants de la construction Bouygues et Vinci, ainsi que le gestionnaire des aéroports de Paris ADP ont aussi signé des protocoles d'accord pour développer trois aéroports en Iran. De leur côté, la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et les chemins de fer iraniens (RAI) ont signé un protocole de coopération dans quatre domaines dont l'exploitation de gares et le développement de lignes à grande vitesse.

(Source : AFP)

L'Iran et la France ont proclamé hier « une relation nouvelle » lors d'une visite officielle à Paris du président iranien Hassan Rohani dominée par des accords économiques d'un montant « potentiel » de 15 milliards d'euros (16,4 milliards de dollars) selon l'Élysée et des échanges diplomatiques sur la Syrie.« C'est un nouveau chapitre de nos relations qui s'ouvre...

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