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Lifestyle - La mode

La haute couture printemps-été 2016 à Paris

La semaine parisienne (de quatre jours) qui présente les créations de la saison printemps-été 2016 s'achève aujourd'hui, au bout de 25 défilés inscrits au calendrier officiel et plusieurs présentations « off ».

Dior. ©Dior/Ward Ivan Rafic

Prise en tenailles entre les derniers défilés de la mode masculine automne-hiver 2016-2017 et la présentation haute joaillerie qui aura lieu demain, jeudi 28 janvier, la Semaine de la haute couture est une respiration féerique dans la frénésie des collections. Sans vraiment exprimer les tendances, elle donne le pouls de l'économie, révèle l'émergence ou la régression des marchés, et par-dessus tout, met en avant un savoir-faire artisanal, ultime refuge du luxe et du rêve.

Atelier Versace : le plus sexy
Donnant le coup d'envoi de cette semaine de quatre jours, la maison Versace déployait une collection dédiée à des séductrices sûres d'elles et de leur pouvoir. Femmes araignées dont les robes moulantes brodées révélaient des filets brillants ;
cordes et sangles libres soulignant le mouvement ; petites robes bustier ultracourtes ou au contraire longues robes blanches, noires ou corail, fendues sur le devant. Les années 80, grandes années Versace sous la férule de Gianni, se manifestaient à travers un retour du pantalon fuseau porté avec des talons aiguilles et de petites vestes courtes.

Schiaparelli : le plus surréaliste
Philosophe, poète érotique, Elsa Schiaparelli a réalisé des robes comme on interprète un rêve, collaborant avec des artistes surréalistes parmi lesquels Dali et Cocteau. Ressuscitée en 2012 après 60 ans d'absence de la scène de la couture, la maison Schiaparelli, sous la direction artistique de Bertrand Guyon depuis avril 2015, renoue avec son ADN. Sa collection haute couture printemps-été 2016 déployait des planches de dessins de fruits et légumes somptueusement rebrodés, introduisant les plaisirs de la table dans un art de vivre global qui célèbre la jouissance dans tous ses domaines et sublime la banalité des aliments comme des instruments de cuisine.

Dice Hayek : le plus « conte de fées »
Cascades de dentelles et tops drapés rebrodés de cristaux, jeux de volumes incroyables, notamment dans des manches bouffantes XXL, le créateur turc a fait dans la féerie, voire le fantastique. Ses pièces impressionnantes se distinguaient surtout par leur côté structuré, notamment remarqué dans la coupe des plastrons. Le tout dans une palette sobre de blanc, marine et vert olive traversée çà et là par une touche de tartan.

Tony Ward : le plus aérien
Parmi les défilés off de la haute couture du printemps prochain, la collection de Tony Ward, présentée à l'Oratoire du Louvre, traduisait en vaporeux organzas ombrés les mouvements de l'air et les tourbillons que fait la fumée au contact du vent. Dans une palette exprimant toutes les couleurs du ciel et des nuages, le couturier libanais semblait avoir taillé ses robes à même les nuages et les éléments, jouant les équilibristes entre volume et légèreté.

Georges Hobeika : le plus floral
Fidèle à son inspiration toujours centrée sur une féminité très douce, entre pastels et broderies florales, Georges Hobeika, qui défilait également en marge du calendrier officiel, au siège de la Monnaie de Paris, quai de Conti, déclinait une collection éthérée sur le thème de la flore des champs, notamment le cirse et les baies. Des fleurs qui « sèment à tout vent » et répandent « un message de beauté par-delà les cultures et les frontières ». Un message qui se traduit par une palette poudrée, entre mousselines et tulles ruisselant sous une pluie de cristaux.

Dior : le plus « réaliste »
Décolletés dénudant les épaules, asymétrie signature, variations autour du fameux tailleur Bar icône du style New Look de Christian Dior. L'idée initiale de cette coupe courte et évasée, à taille de guêpe, était de permettre à une femme de s'asseoir à un bar ! Dans cette collection aisément portable, les femmes Dior s'habillent « avec liberté et sans apprêt » et « définissent un nouveau réalisme de la couture », indiquait la marque dans un communiqué. Très attendu, le défilé Dior intriguait d'avance les fans de la maison et les journalistes de mode qui se demandaient, après le départ de Raf Simons, à quoi ressemblerait cette première collection sans directeur artistique vedette. À l'arrivée, orchestré par les deux directeurs du studio, les stylistes suisses Serge Ruffieux et Lucie Meier, ce défilé était on ne peut plus Dior, interprétant sans vraie prise de risque les codes intemporels et éternellement célébrés de la maison.
Parmi les couturiers libanais défilent aujourd'hui-même, dans le cadre du calendrier officiel de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter, Élie Saab, membre correspondant, et Zuhair Murad, membre invité.

 

Remarque : cet article a été corrigé le 27/01/2016

 

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