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Liban

Samy Gemayel : Michel Aoun a jusqu’au 8 février pour nous convaincre de voter pour lui

« Nous n'élirons pas un candidat porteur du projet du 8 Mars », martèle le chef des Kataëb.

Le président des Kataëb, Samy Gemayel, a annoncé hier que son parti ne votera pas pour un candidat présidentiel « porteur du projet du 8 Mars », qu'il soit « une pièce originale ou fabriqué à Taïwan », précisant que « le parti ne s'attarde pas sur la personne mais sur son programme ».
Prenant la parole à Bickfaya devant un aréopage de cadres, partisans et personnalités amies, et vivement applaudi à différents moments de son discours, M. Gemayel a appelé à l'élection d'un « candidat rassembleur » dont le slogan serait « Liban d'abord, Liban avant tout ».
M. Gemayel a salué comme il se doit la réconciliation entre les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre. Il a révélé que les Kataëb « ont œuvré pour cette réconciliation dix années durant ».
« Nous voulons aujourd'hui que cette réconciliation se fasse sur des bases stables, pour la protéger et l'empêcher de se désagréger, a-t-il enchaîné. C'est pourquoi nous encourageons les protagonistes à compléter cette démarche positive par une purification de la mémoire et un discours franc adressé à tous ceux qui ont souffert du conflit. »
« Pour empêcher tout retour en arrière, toute désillusion future, a souligné le chef des Kataëb, il faut compléter la réconciliation par un accord reposant sur quatre constantes fondamentales (...), des constantes historiques pour lesquelles beaucoup de jeunes se sont sacrifiés. Ces quatre constantes sont : la sauvegarde de la souveraineté du Liban, principe absolu, intangible ; le respect de la neutralité du Liban (la "distanciation") à l'égard des conflits régionaux et intermusulmans ; la volonté de faire évoluer le système politique dans le sens d'un renforcement du partenariat et d'un apaisement des appréhensions ; le respect des institutions et le développement du sens de l'État. »
À l'égard du conflit entre sunnites et chiites, a-t-il noté en substance, le devoir des chrétiens n'est pas de l'aiguiser, mais de l'apaiser, d'être « partie de la solution et non du problème ».

« Nous serons clairs »
Au sujet de l'échéance du 8 février, M. Gemayel a affirmé grosso modo : « On nous a demandé de voter en faveur du général Aoun. Nous serons clairs. Nous ne voterons pas pour un homme, mais pour un programme. Michel Aoun a jusqu'au 8 février pour nous convaincre de voter pour lui. Nous ne voterons pas pour un candidat porteur d'un projet du 8 Mars. »
Et M. Gemayel d'adresser au chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme quelques questions difficiles. « Michel Aoun se présente comme un candidat consensuel. Quelle est sa position sur la politique étrangère du Liban, particulièrement sur la Syrie ? Est-il avec Bachar el-Assad ? Est-il avec l'opposition ? Est-il neutre ? » « Nous voulons entendre Michel Aoun, et non Samir Geagea, répondre à ces questions, car c'est lui le candidat présidentiel. »
Et d'interpeller M. Aoun sur ses relations avec le Hezbollah et sur certains points délicats opposant le 14 au 8 Mars. « Saurons-nous rester neutres et protéger nos frontières ? Le Hezbollah fera-t-il partie des forces qui ne pourront franchir les frontières du Liban ? Saurons-nous éviter d'être exposés soit aux représailles de Daech, soit à celles du régime syrien, dont nous connaissons bien la capacité de nuisance ? »

Le test du 8 février
« Nous avons un test à passer le 8 février prochain », a-t-il conclu, appelant l'ensemble des forces politiques à se rendre au Parlement « par respect pour la Constitution dont on ne s'est que trop joué ».
« Le prochain président de la République devra porter un projet et une vision clairs pour le Liban. Aucune initiative ne nous paraît encore convaincante. Les candidats ont jusqu'au 8 février pour répondre à nos questions et nous convaincre, sachant que nous ne nous adressons pas seulement à Michel Aoun. Et parce que nous sommes des démocrates, nous serons les premiers à nous rendre au Parlement, le 8 février, et à déposer notre bulletin dans l'urne. Et à respecter l'issue du scrutin, que celui qui est élu nous plaise ou non. »

Le président des Kataëb, Samy Gemayel, a annoncé hier que son parti ne votera pas pour un candidat présidentiel « porteur du projet du 8 Mars », qu'il soit « une pièce originale ou fabriqué à Taïwan », précisant que « le parti ne s'attarde pas sur la personne mais sur son programme ».Prenant la parole à Bickfaya devant un aréopage de cadres, partisans et...

commentaires (2)

« Nous n'élirons pas un candidat porteur du projet du 8 Mars », martèle le chef des Kataëb. CELA S'APPELLE COHERENCE ET REFUS DE LA SCHIZOPHRENIE DANS LAQUELLE ONT SOMBREE NOMBRE DE 14 MARTIENS SOUVERAINISTES

Henrik Yowakim

01 h 35, le 24 janvier 2016

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Commentaires (2)

  • « Nous n'élirons pas un candidat porteur du projet du 8 Mars », martèle le chef des Kataëb. CELA S'APPELLE COHERENCE ET REFUS DE LA SCHIZOPHRENIE DANS LAQUELLE ONT SOMBREE NOMBRE DE 14 MARTIENS SOUVERAINISTES

    Henrik Yowakim

    01 h 35, le 24 janvier 2016

  • Hummmmmm y a comme une petite contradiction génétique là-dessous. On attend d'être convaincu le 8 Février et dire juste après de toute façon on ne vote pas pour du 8 Mars original ou de Taïwan. D'abord à Taïwan on fabrique du bon Matos, et pourquoi attendre d'être convaincu, petit Gemayel vous l'êtes déjà ! Celui de ne pas voter pour du 8 Mars , à moins que on ne dit jamais "fontaine etc..... et tralala. ...."

    FRIK-A-FRAK

    14 h 01, le 23 janvier 2016

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