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Liban - Présidentielle

Le CPL s’efforce de rassurer les composantes du 8 et du 14 Mars

Boutros Harb annonce qu'entre Aoun et Frangié, il votera pour le deuxième.

MM. Bassil et Kanaan se sont rendus hier auprès du chef des Kataëb.

À l'exception du ministre-député Boutros Harb, qui a sans ambages annoncé qu'entre Aoun et Frangié, il préfère Frangié à la présidence de la République, aucune partie politique locale ne s'est encore prononcée au sujet du soutien du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, à la candidature du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à la tête de l'État.
Hier aussi, soit deux jours après l'annonce de l'alliance électorale Aoun-Geagea à Meerab, lundi, les allées et venues d'hommes politiques se sont poursuivies, au pas de course, entre Saïfi, Bkerké, Khaldé et Raouché où le Parti syrien national social a son siège. Les propos tenus par les représentants du CPL au terme de leurs entretiens avec le député Talal Arslane et le député Assaad Hardane reflètent principalement le souci de ce courant de rassurer ses alliés après le pacte de Meerab. Quant à la présence du ministre des Télécommunications et député de Batroun, Boutros Harb, à Saïfi auprès du chef des Kataëb, Samy Gemayel, et la visite de l'ancien ministre Sélim Sayegh, délégué du parti phalangiste, à Bkerké, elles traduisaient le souci des dirigeants chrétiens de tenter de dégager une position commune par rapport à la démarche de MM. Aoun et Geagea.
De Saïfi, au terme de son entretien avec le député Samy Gemayel, M. Harb n'a pas caché ses réserves par rapport à une alliance qui, jusqu'à il y a quelque temps, était pratiquement impensable. « Je reste attaché à l'organisation de la présidentielle et persuadé qu'il faut accepter ses résultats quels qu'ils soient. Nous féliciterons le vainqueur selon les règles démocratiques, mais nous n'accepterons pas que la présidentielle devienne une opération de chantage pratiquée contre les Libanais », a-t-il dit, avant d'affirmer, en réponse à une question sur ses préférences : « Je les ai déjà expliquées bien avant ce développement (la rencontre de Meerab). Si le choix se limite à choisir entre ces deux personnes (Aoun et Frangié), c'est pour Frangié que j'opterais. »
Auparavant, il avait indiqué que « les forces politiques essaient d'aboutir à une vision commune sur les moyens de faire face à cette période » et que « tout Libanais se félicite de toute initiative politique pouvant faciliter le processus démocratique qu'est la présidentielle ». « Nous espérons que les forces politiques qui bloquaient les élections ont fini par comprendre que le recours aux méthodes démocratiques est le meilleur moyen pour avoir un président et pour composer le pouvoir au Liban. Elles doivent maintenant se rendre au Parlement pour élire un chef de l'État », a poursuivi M. Harb en faisant remarquer qu'il n'est pas nécessaire pour cela d'attendre la date du 8 février, fixée pour la 35e réunion parlementaire électorale. Ses réserves, il les a aussi laissé transparaître comme suit : « Nous n'avons jusqu'à présent pas compris le sens de ce développement inattendu et nous ne connaissons toujours pas les positions, les constantes et les principes qu'il implique et en fonction desquels nous pouvons bâtir notre réaction. » « Nous devons nous concerter pour pouvoir définir notre position », a insisté M. Harb, avant d'ajouter : « L'intérêt du Liban et l'avenir de nos fils m'importent, je n'aborde pas les faits de manière personnelle. »

Bassil à Saïfi
Toujours à Saïfi, M. Gemayel a reçu la délégation du CPL qui était composée de Gebran Bassil et du député Ibrahim Kanaan. L'entretien s'est déroulé en présence du ministre de l'Économie, Alain Hakim, et du député Samer Saadé. À la presse, M. Bassil a expliqué l'objet de la visite par « la volonté de compléter l'image d'unité montrée aux Libanais il y a deux jours », à Meerab, « afin de rétablir l'équilibre dans le pays et l'unité au niveau chrétien ». « Nous voulons que la joie soit complète en englobant tout le monde. L'unité des chrétiens facilite l'unité du pays et nous ne voulons exclure personne », a-t-il affirmé, en exprimant le souhait de « s'engager calmement sur cette voie avec les Kataëb ». « Personne n'est pressé et nous ne voulons pas brûler les étapes en attendant que les convictions nécessaires se forment au niveau chrétien », a observé Gebran Bassil.
Quant à Samy Gemayel, il s'est contenté de dire : « Nous examinerons aujourd'hui (hier) notre décision que nous annoncerons ultérieurement. »
« La rencontre était bonne mais nous attendions des principes et une base. Nous n'avons trouvé ni principes ni base », a pour sa part déclaré le ministre Alain Hakim.

À Khaldé
M. Bassil s'est ensuite rendu à Khaldé pour expliquer à Talal Arslane, député de Aley, l'appui du chef des FL à la candidature de Michel Aoun à la tête de l'État. « L'alliance entre Aoun et Geagea se base sur des principes nationaux partagés entre les deux leaders et qui ne sont pas contraires à la ligne politique suivie par nos alliés au sein de la coalition du 8 Mars », a affirmé M. Bassil, avant d'insister : « Tout pari sur un changement de notre ligne politique est un pari perdant. »
De son côté, M. Arslane a assuré être en faveur du rapprochement entre Aoun et Geagea : « En tant qu'alliance politique, nous considérons que tout rapprochement est positif et nous souhaitons que ce rapprochement puisse unir les Libanais. » Et d'ajouter : « Ce qui nous unit au sein du 8 Mars (...) c'est une vision politique commune. » Le parlementaire a également souligné que Michel Aoun et Sleiman Frangié « sont tous deux une composante essentielle de notre équation ».

Auprès du PSNS
C'est un peu le même discours que le député Assaad Hardane a tenu après son entretien avec une délégation du CPL, composée du ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, et du député Nabil Nicolas. L'entretien s'est déroulé en présence du président du bureau politique du PSNS, l'ancien ministre Ali Kanso. « Nous sommes venus pour expliquer ce qui s'est passé et assurer nos alliés que cette entente n'est dirigée contre personne, n'annule personne et ne s'est faite au détriment de personne », a expliqué M. Bou Saab à la presse, en insistant sur le fait que « les prises de position du général Aoun sont claires sur ce plan ».
M. Hardane, qui s'est dit pour la réactivation des institutions, n'a pas voulu commenter l'alliance Aoun-Geagea, en précisant à la presse que la rencontre de Meerab et « ses implications » seront examinées par le commandement du PSNS.

À l'exception du ministre-député Boutros Harb, qui a sans ambages annoncé qu'entre Aoun et Frangié, il préfère Frangié à la présidence de la République, aucune partie politique locale ne s'est encore prononcée au sujet du soutien du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, à la candidature du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à la tête de...

commentaires (1)

Le CPL s’efforce de rassurer les composantes du 8 et du 14 Mars EN LEUR SUSSURANT DES PROMESSES QU'IL NE TIENDRA JAMAIAS?

Henrik Yowakim

02 h 57, le 21 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • Le CPL s’efforce de rassurer les composantes du 8 et du 14 Mars EN LEUR SUSSURANT DES PROMESSES QU'IL NE TIENDRA JAMAIAS?

    Henrik Yowakim

    02 h 57, le 21 janvier 2016

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