Le Liban réaffirme à la BM qu’il veut des dons

Le ministre des Finances Ali Hassan Khalil et le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la zone Mena, Hafez Ghanem, se sont rencontrés hier afin de faire le point sur l'exécution des prêts contractés par le Liban auprès de l'institution internationale.
M. Ghanem s'est félicité de « l'évolution positive constatée (...) depuis les séances parlementaires des 12 et 13 novembre 2015 », pendant lesquelles les députés avaient voté une quarantaine de lois, dont trois approuvant des projets de prêts de la BM pour financer des projets d'infrastructures, qui risquaient de devenir caduques.
Les deux hommes ont également discuté d'éventuels nouveaux accords d'aide au Liban en tant que pays d'accueil des réfugiés syriens, à quelques jours des conférences d'Amman (le 25 janvier) et de Londres (le 4 février). « Il est ressorti des discussions que le Liban ne doit pas s'endetter auprès des institutions internationales pour subvenir aux besoins des réfugiés et doit pouvoir s'appuyer sur des dons pour couvrir ces dépenses », a déclaré M. Hassan Khalil dans un communiqué publié à l'issue de la réunion.
Le ministre a également évoqué « le débat autour d'un mécanisme d'aide budgétaire imaginé par la BM et qui permettrait aux pays riches de payer une partie des intérêts sur les obligations des bons du Trésor libanais afin d'alléger le service de sa dette ». Les deux hommes se sont aussi entretenus sur « l'établissement de listes de projets d'infrastructures dans l'éducation, la santé ou l'électricité qui pourraient être financés par des prêts préférentiels ».
M. Khalil a enfin affirmé que le ministère des Finances était actuellement en train d'examiner le dossier des sanctions financières mises en place par les États-Unis depuis le 16 décembre 2015 contre les établissements soupçonnés d'être proches du Hezbollah.