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Participer ou pas aux négociations syriennes: l'opposition face à un "choix très difficile" (Hijab)

L'opposition syrienne hésite toujours sur sa participation aux négociations intersyriennes sous l'égide de l'Onu, prévues fin janvier à Genève, craignant que celles-ci soient "mal préparées" et rééditent l'échec des précédents pourparlers de 2014, a déclaré mardi le coordinateur de l'opposition, Riad Hijab.

"Le choix est très difficile. Si nous n'y allons pas, on va nous dire que nous ne respectons pas les résolutions de l'Onu. Mais en même temps nous ne voulons pas perdre la confiance de notre peuple", a déclaré M. Hijab lors d'une rencontre avec la presse à Paris, insistant sur le fait qu'il n'était "pas possible de négocier à un moment où les civils sont bombardés et affamés".
"Si les négociations ne sont pas bien préparées, et s'il n'y a pas un climat propice, il y aura un échec", a-t-il mis en garde, alors que les discussions prévues entre délégations du régime et de l'opposition sont censées s'ouvrir le 25 janvier à Genève, sous l'égide de l'Onu.

Ces discussions intersyriennes, les premières depuis 2014 - elles s'étaient soldées par un échec -, sont prévues dans le cadre de la feuille de route internationale adoptée le 18 décembre par le Conseil de sécurité de l'Onu.
"En 2014, on nous a obligés à aller à des négociations qui n'étaient pas préparées, et qui ont échoué au bout de deux semaines. Un nouvel échec serait une catastrophe pour la Syrie, cela signifierait la fin de la modération", a prévenu M. Hijab, ancien Premier ministre du président syrien Bachar el-Assad. Il a fait défection en août 2012 et vit depuis en exil en Jordanie. Il a été nommé coordinateur général de l'opposition politique et militaire formée en décembre à Riyad dans la perspective de négociations avec Damas.

"Il y a un désaccord très fort sur l'ordre du jour (des discussions) entre nous et le régime, et même entre nous et (Staffan) de Mistura", l'envoyé spécial pour la Syrie du secrétaire général de l'Onu, a affirmé M. Hijab, citant particulièrement les ambigüités sur la nature du futur organe de transition et le rôle du président syrien Bachar el-Assad.

La feuille de route internationale pour tenter de mettre fin au conflit qui a fait plus de 250.000 morts en Syrie depuis 2011 prévoit des négociations intersyriennes dès janvier, l'établissement d'un gouvernement de transition dans les six mois et la mise en œuvre d'élections dans les 18 mois.

L'opposition syrienne hésite toujours sur sa participation aux négociations intersyriennes sous l'égide de l'Onu, prévues fin janvier à Genève, craignant que celles-ci soient "mal préparées" et rééditent l'échec des précédents pourparlers de 2014, a déclaré mardi le coordinateur de l'opposition, Riad Hijab."Le choix est très difficile. Si nous n'y allons pas, on va nous dire que...