M. Riad el-Solh paraphant les documents. À gauche, M. Abi Chahla, vice-président du Conseil ; à droite, de profil, M. Sélim Takla, ministre des Affaires étrangères.
(...) Lundi 3 janvier 1944... Une date historique, l'une des plus importantes, peut-être, de l'histoire du Liban et de la Syrie. Le premier jour ouvrable de l'An Nouveau marque, en effet, le passage effectif du régime de l'indépendance et l'ouverture d'une ère politique nouvelle qui consacre la souveraineté des deux États.
C'est au Vieux Sérail (...) que s'est déroulée (...) la cérémonie de signature des protocoles relatifs à la remise des services dits des « Intérêts Communs » aux gouvernements de Damas et de Beyrouth. Les premiers actes signés hier ont porté sur la livraison immédiate des Douanes et du Contrôle de la Régie Co-Intéressée des Tabacs et Tombacs.
Des actes ultérieurs fixeront les modalités de cession de l'ensemble des services.
(...)
Le président Solh (...) a rendu un particulier hommage aux négociateurs des accords de Damas, particulièrement au général Catroux, à M. Yves Chataigneau et au Comte Ostrorog, qui ont conduit les négociations du côté français.
Le délégué général, dans une émouvante improvisation, a tenu à affirmer une fois de plus que « la France est une grande dame et qui tient ses promesses. La France n'a pas d'amitié de rechange, elle reste fidèle à ses principes comme à ses alliances » (...).
D. T.