Le Liban a accueilli 2016 par un manteau blanc qui a recouvert ses cimes du Nord au Sud.
La tradition veut que la nouvelle année commence en blanc, et c'est par un manteau blanc qui recouvre ses cimes du Nord au Sud que le Liban a accueilli 2016. Les intempéries, qui ont commencé à la Saint-Sylvestre, devront reprendre à partir de midi aujourd'hui. Cela a poussé le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab, à prolonger les vacances scolaires jusqu'à mercredi soir.
Hier soir, la majorité des axes routiers principaux étaient enfin praticables devant les automobilistes. Le risque de formation de verglas persiste toutefois en montagne et dans l'hinterland.
Les trois derniers jours étaient donc marqués par de fortes chutes de neige – dans certaines régions du Nord, celle-ci est tombée à partir de 250 mètres d'altitude –, isolant pendant près de deux jours certains villages du reste du pays. Plusieurs régions ont même été privées du courant électrique et du téléphone pendant plus de quarante-huit heures en raison des câbles endommagés par les intempéries. C'était le cas notamment des villages de Akroum, de Jurd el-Katih dans le Akkar, des Cèdres, de Bécharré, de Baalbeck, du Hermel et de Denniyé où, hier, le courant électrique n'a toujours pas été rétabli.
Le verglas a recouvert certains axes routiers, les rendant impraticables aux automobilistes, comme la route de Dahr el-Baïdar-Beyrouth, Akkar-Beyrouth et plusieurs autres routes dans les régions montagneuses. Hier, un bus a été renversé sur la route de Hrar, dans le Akkar, en raison du verglas. Le conducteur et son fils ont été blessés et transportés à l'hôpital.
Dès le premier jour de la tempête, les chasse-neige ont circulé sans arrêt pour dégager les routes. Même la Finul s'était mise de la partie, déblayant certaines routes coupées à Chebaa.
Les intempéries n'ont pas épargné non plus les plantations et les serres, notamment dans la plaine du Akkar, où des dommages ont été enregistrés.
Le mauvais temps n'a toutefois pas eu raison de nombreux amateurs de la nature qui en ont profité pour passer une journée à la neige. À noter que plusieurs dizaines de citoyens qui ont passé la Saint-Sylvestre dans les montagnes ont été bloqués. Quant aux forces de l'ordre, elles n'ont pas eu un seul moment de répit au cours de ces derniers jours, accourant pour assister plusieurs centaines d'automobilistes encerclés par la neige dans les différentes régions. Idem pour les secouristes de la Croix-Rouge libanaise qui s'étaient mobilisés en permanence pour venir en aide aux blessés. Ils ont transporté des dizaines de personnes en urgence. Plusieurs accidents de la route sont également survenus.
« Solution radicale »
Sur une note plus sombre et en raison des intempéries, le mont de Kfarnabrakh, dans le Chouf, a de nouveau été hier le théâtre d'un glissement de terrain, près d'un mois après un désastre similaire, lorsqu'une grande partie du mont à proximité des habitations s'était effondrée. Hier, un gros morceau de la falaise qui se trouve au-dessous de quelque dix-sept maisons s'est effondré, poussant les habitants de la région à fuir leurs domiciles.
Les éboulements constituent un vrai danger pour la route de Kfarnabrakh-Fouara-Wadi el-Sitt, qui a été coupée par les pierres et la terre, comme sur les plantations de Wadi el-Sitt, envahies par les pierres.
Le président du conseil municipal de Kfarnabrakh, Bahige Dalghane, a appelé les responsables à trouver une solution rapide à ce problème « dans son envergure sociale et humanitaire ». Il a affirmé que « le Haut Comité de secours (HCS) avait déjà versé la somme de 1 000 dollars aux habitants qui avaient évacué leurs maisons. Nous réclamons toutefois une solution radicale au problème, sachant qu'il était convenu de mener une expertise géologique du terrain, ce qui n'a pas été fait », a-t-il précisé.
Le secrétaire général du HCS, le général Mohammad Kheir, est entré en contact avec M. Dalghane, lui assurant qu'il mettra tous les moyens du HCS à la disposition de la localité, notamment les tracteurs requis dans de pareilles circonstances, afin de limiter les dangers causés par les éboulements.
Pour mémoire
Il a neigé à Beyrouth !
La tradition veut que la nouvelle année commence en blanc, et c'est par un manteau blanc qui recouvre ses cimes du Nord au Sud que le Liban a accueilli 2016. Les intempéries, qui ont commencé à la Saint-Sylvestre, devront reprendre à partir de midi aujourd'hui. Cela a poussé le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Élias Bou Saab, à prolonger les vacances scolaires...
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