"Vatileaks": Mgr Vallejo Balda sort de prison mais pas du Vatican

Le principal accusé dans le procès "Vatileaks" sur les fuites de documents du Vatican a obtenu mercredi d'être libéré de prison et placé aux arrêts domiciliaires au Vatican, a annoncé un porte-parole du Saint-Siège, Ciro Benedettini.

Le prélat espagnol Lucio Angel Vallejo Balda, proche de l'Opus Dei, soupçonné d'avoir transmis des documents confidentiels à la presse italienne, avait été arrêté début novembre. Une consultante italienne en communications, Francesca Chaouqui, avait été arrêtée en même temps que lui, mais rapidement remise en liberté contre l'engagement de participer à l'enquête.
Mgr Vallejo Balda a été remis en liberté mardi et occupe désormais un petit appartement du Convento dei Penitenziari, au-dessus de la Gendarmerie vaticane. Il n'a pas le droit de quitter le territoire de la cité-Etat, a expliqué à l'AFP le père Benedettini.

Le prélat espagnol, Mme Chaouqui et un autre prévenu, Nicola Maio, ont eu accès à de nombreux documents lorsqu'ils étaient membres en 2013/2014 d'une commission d'experts chargée par le pape François de faire des propositions de réformes sur les finances et l'économie du Vatican.

Accusés de les avoir transmis à la presse, ils comparaissent depuis fin novembre devant le tribunal du Vatican, de même que deux journalistes italiens, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, qui ont utilisé ces documents dans deux livres sur la persistance de dysfonctionnements et malversations financières malgré la volonté de réforme affichée par le pontife argentin.

Le procès doit reprendre en février, après l'examen à huis clos de diverses expertises. Tous les accusés risquent entre quatre et huit ans de prison en vertu d'une réforme du droit pénal du petit Etat approuvée par le pape François en 2014.