Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a estimé qu'alors que « les politiques étrangères œuvrent à attiser les conflits entre les religions, les cultures et les civilisations, nous sommes invités au Liban et dans les pays du Moyen-Orient à relever ce défi par la coexistence, la construction d'une identité, d'une culture communes et d'un même destin ».
Soulignant que cette année, la fête de la naissance du Prophète coïncide avec la fête de Noël, le cardinal Raï a noté que cette coïncidence met l'accent sur l'importance de la coexistence sur la base « de la citoyenneté, de l'égalité dans les droits et les devoirs, et de la participation dans la gouvernance ».
« Nous devons veiller à préserver la modération, rejeter l'extrémisme et le fanatisme, et lutter contre les organisations terroristes qui détruisent et tuent au nom de la religion », a encore ajouté le patriarche dans son homélie dominicale.
Selon lui, les événements que vivent les pays du Moyen-Orient doivent les pousser à prendre conscience des manigances concoctées contre eux. Il a mis l'accent dans ce cadre sur l'importance d'une « volonté interne » pour parvenir à « la compréhension et la réconciliation », et pour œuvrer, « en coordination avec les communautés arabes et internationales, à mettre fin à la guerre en Syrie, en Irak et au Yémen, comme pour résoudre le dossier palestinien ». « Il est grand temps que les citoyens de ces pays décident ce qu'ils veulent pour leurs pays et que les autres ne le leur imposent plus suivant leurs intérêts stratégiques, politiques et économiques », a encore martelé le patriarche maronite.
Le cardinal Raï a en outre appelé « les hommes politiques, leurs blocs parlementaires et leurs partis à se réconcilier avec la politique comme étant un art noble pour servir le citoyen et le bien général ». Il les a ainsi invités à « se réconcilier avec le Liban, ses institutions constitutionnelles et son peuple », et « discuter entre eux de la nouvelle initiative visant à élire un chef de l'État ». Il a appelé les députés à se rendre au Parlement et élire un président conformément à la Constitution, estimant dans ce cadre que l'élection d'un chef compétent est un prélude pour réformer les institutions et parer à la crise économique, sociale et sécuritaire dans le pays.
Samedi, lors d'une rencontre avec des jeunes à Bkerké, le patriarche maronite avait déclaré que les responsables politiques ont pour mission de « rendre le peuple heureux ». « Cela commence par l'élection d'un chef de l'État », a-t-il conclu.
Liban - Communautés
Raï : Les grandes puissances attisent les conflits de religion
OLJ / le 21 décembre 2015 à 00h00
commentaires (3)
SI LES GRANDES PUISSANCES ATTISENT LES CONFLITS DE RELIGION... IL Y A DES BÊTES QUI DONNENT DE LA TÊTE BASSE ET EXÉCUTENT...
LA LIBRE EXPRESSION
07 h 50, le 21 décembre 2015