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Moscou veut que l'Onu discute des opérations turques en Irak et Syrie

La Russie a demandé que les opérations militaires turques en Syrie et en Irak soient évoquées de manière informelle au Conseil de sécurité de l'Onu, ont indiqué mardi des diplomates. Cette question devrait être évoquée mardi après-midi lors de consultations à huis clos entre les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil, qui est présidé en décembre par les Etats-Unis.

Les relations sont très tendues entre Ankara et Moscou depuis un incident aérien le 24 novembre, lorsqu'un bombardier russe a été abattu par la chasse turque. L'Irak a de son côté a réclamé le retrait de soldats turcs de son territoire. "La Russie a demandé des consultations sur les actions de la Turquie sur les territoires de la Syrie et de l'Irak", a indiqué un diplomate, sans pouvoir donner de détails sur la demande russe.

Le représentant permanent adjoint russe aux Nations unies, Petr Iliichev, a précisé que cette initiative ne concernait que la Turquie et que Moscou ne réclamait pas "pour l'instant" d'action spécifique de la part du Conseil.
"Nous voulons que le Secrétariat (de l'Onu) nous informe de ce qu'il se passe dans la région", a-t-il expliqué à des journalistes. "Tout pays qui opère dans la région devrait le faire en coordination avec le pays hôte", a-t-il affirmé.

L'Irak réclame le départ de troupes terrestres turques entrées illégalement sur son sol et a donné dimanche 48 heures à la Turquie pour les retirer en menaçant de saisir le Conseil de sécurité.  Ankara continue de son côté à minimiser ce déploiement.

La Turquie dispose de troupes sur une base dans la région de Bashika, située dans la province de Ninive, pour entraîner les forces irakiennes sunnites désireuses de reprendre la ville voisine de Mossoul aux mains des jihadistes. Selon Ankara, l'arrivée de nouvelles troupes turques près de Mossoul correspond à "une rotation normale" de ce contingent et ne constitue pas une intrusion illégale ni l'amorce d'une offensive en Irak.

Selon l'ambassadrice américaine auprès de l'Onu, Samantha Power, Washington "considère que le déploiement initial de troupes turques a été négocié avec le gouvernement irakien". "Nous espérons que le déploiement supplémentaire pourra se faire aussi de cette manière", a-t-elle ajouté. Les Etats-Unis "opèrent (en Irak) en étroite coopération et avec le consentement du gouvernement irakien et nous pensons que tous les pays devraient faire de même", a-t-elle affirmé.

Le porte-parole adjoint de l'Onu Farhan Haq a de son coté appelé Ankara et Bagdad à "résoudre ce problème par un dialogue constructif". Il a confirmé qu'un responsable de l'Onu allait faire mardi au Conseil de sécurité un exposé portant sur "la présence de troupes turques dans le nord de l'Irak, notamment près de Mossoul".

La Russie a demandé que les opérations militaires turques en Syrie et en Irak soient évoquées de manière informelle au Conseil de sécurité de l'Onu, ont indiqué mardi des diplomates. Cette question devrait être évoquée mardi après-midi lors de consultations à huis clos entre les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil, qui est présidé en décembre par les Etats-Unis.Les...