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Liban

Des combattants du Hezbollah auraient été libérés en même temps que les otages libanais

Les dessous de l'opération d'échange menée par l'État libanais en vue de la libération des ex-otages détenus par le Front islamique al-Nosra commencent à remonter à la surface petit à petit. La transaction aurait ainsi porté non seulement sur les conditions annoncées hier et répercutées par les médias – la libération de 25 détenus au Liban et en Syrie au total, en plus du « couloir humanitaire » et autres aides à apporter aux réfugiés syriens – mais elle aurait inclus, en plus de la relaxe des otages libanais, la libération concomitante de plusieurs éléments du Hezbollah kidnappés dans le cadre des affrontements en Syrie ainsi que des corps de combattants recueillis sur le champ de bataille.
Des sources politiques citées par l'agence al-Markaziya évoquent à ce propos que le maillon secret de cet échange réside dans la libération des combattants du parti chiite, la remise des corps de certains d'entre eux en plus du corps d'un combattant iranien remis au conseiller du guide suprême iranien, Ali Akbar Welayati, dont la présence au Liban le jour même de l'échange au Liban « ne peut être considéré comme un hasard ». D'ailleurs, notent les sources précitées, les remerciements publics adressés par le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, au Hezbollah et les allusions faites par plusieurs médias proches du parti chiite au rôle prépondérant joué par ce dernier en vue de la conclusion de l'échange sont significatives à cet égard.
Une chose est certaine, le feu vert a bel et bien été donné par le Hezbollah qui, assurent les sources, « a fait preuve de flexibilité » au moment propice, avant d'être rejoint en cela par le Front al-Nosra qui a également mis du sien pour faciliter le processus de l'échange. Cela n'a été possible que grâce à une modification du contexte qui prévaut au niveau de la crise syrienne, ainsi que d'un changement du rapport de forces, poursuivent les sources politiques.
Par ailleurs, le directeur de la Sûreté a réitéré les propos exprimés la veille sur la chaîne al-Jadeed, assurant que durant une réunion qui avait eu lieu le 8 octobre dernier, le secrétaire général du Hezbollah l'avait interrogé sur ce dossier, pour lui annoncer quelques jours plus tard que cette affaire sera éminemment réactivée.
L'officier a défendu bec et ongles la transaction conclue entre les deux parties et assuré qu'elle ne comprenait ni une rançon de 25 millions de dollars (présumée payée par le Qatar) « ni une marge de manœuvre accordée au Front al-Nosra ».
Il a dénoncé au passage la « cacophonie médiatique » qui, a-t-il dit, a fait augmenter la pression sur le médiateur libanais aussi bien que sur les familles des otages. Le général Ibrahim a saisi l'occasion pour lancer un appel en direction de l'État islamique, l'invitant à entamer « des négociations sérieuses » avec l'État libanais pour la libération des otages restant détenus par cette formation.
Par ailleurs, l'armée a pilonné hier les positions tenues par les « éléments armés » dans le jurd de Ersal. Fait notoire, et immédiatement au lendemain de la libération des otages, le cheikh salafiste Moustapha Houjeiri, alias Abou Takiyé, a été condamné hier par contumace par le tribunal militaire à un an et demi de prison pour trafic d'armes.
Abou Takiyeh est connu pour être proche des islamistes et pour avoir joué un rôle de médiateur dans la libération des militaires libanais otages du Front al-Nosra. Il a déjà été condamné à la prison à vie par contumace.

Les dessous de l'opération d'échange menée par l'État libanais en vue de la libération des ex-otages détenus par le Front islamique al-Nosra commencent à remonter à la surface petit à petit. La transaction aurait ainsi porté non seulement sur les conditions annoncées hier et répercutées par les médias – la libération de 25 détenus au Liban et en Syrie au total, en...

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