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Liban - Coopération

Une exposition pour retisser les liens entre les villes méditerranéennes

Les objets d'art, fruits du projet financé par l'Union européenne, sont présentés à la villa Audi à Beyrouth.

Des objets d’art créés grâce à une collaboration entre des artistes et artisans des deux rives de la Méditerranée.

Pour la première fois, Anastacia Kandaraki, qui crée ses propres bijoux à Athènes, se lance dans une collaboration. Avec le designer libanais Marc Baroud, elle a fabriqué trois petites bagues en argent, qui ressemblent un peu à des anneaux en métal croisés.
Les bijoux font partie d'une exposition collective financée par le programme Medneta de l'Union européenne (UE), qui a été inaugurée hier soir à la villa Audi à Beyrouth en présence du ministre de la Culture, Rony Araiji. Intitulée « Weaving the Sea », cette exposition présente douze produits artisanaux uniques, dont chaque pièce est le résultat d'une collaboration entre un designer et un artiste, chacun d'entre eux issu d'une ville méditerranéenne différente.
Au total, 26 artistes, artisans et designers ont participé à cet effort collectif, qui réunit des ressortissants d'endroits aussi divers que Florence, Tunis, Valence, Hébron, Athènes ou Beyrouth. « Le but du projet est de renforcer les liens culturels entre les villes autour de la Méditerranée, explique George Zouein, directeur de l'association Gaia Heritage à Beyrouth et un des responsables du projet. Autrefois, ces villes étaient connectées par des liens culturels et commerciaux forts. Aujourd'hui, ces liaisons sont presque oubliées. Avec notre projet, nous aimerions faire revivre ces liens, surtout en période de crise comme celle que nous vivons actuellement. »

Des cultures pas si différentes
Dans l'exposition, la revitalisation de ces liens se manifeste à travers des produits divers et surprenants : il y a un collier grec inspiré par l'architecture tunisienne, une petite bibliothèque tunisienne produite en Palestine, des robes libanaises ou un sac en cuir qui sert également comme chaise, inventé à Valence, en Espagne. Visiblement, les différents éléments culturels fonctionnent bien ensemble. « En travaillant avec mon partenaire libanais, j'ai remarqué que beaucoup de choses nous unissent », raconte Anastacia Kandaraki. La bijoutière grecque s'est tout de suite entendue avec son collaborateur, même si les deux n'ont pu communiquer que via Internet. « Nous sommes tous des gens du Sud et nous habitons tous au bord de la même mer. Même les gestes que nous faisons avec nos mains en parlant sont similaires. Nous avons tout de suite su où nous voulions aller artistiquement », dit-elle. Elle montre les bagues qui, selon elle, « représentent la façon de communiquer avec les mains, commune à tous les peuples méditerranéens ».

C'est aussi une collaboration commerciale
Selon les responsables de l'exposition, ces liens méditerranéens devraient dorénavant s'approfondir. « "Waving the Sea" n'est pas seulement un projet de rencontre et de collaboration artistique, mais aussi une tentative d'offrir de nouvelles opportunités commerciales aux participants. Il y a au moins trois à quatre produits ici qui vont être commercialisés et qui vont sûrement avoir du succès », estime George Zouein. Toutefois, même en l'absence de bénéfices matériaux immédiats, le projet a apporté beaucoup aux participants. Les trois bagues réalisées par Anastacia Kandaraki demeurent ainsi des pièces uniques. Reste à voir si elles trouveront un jour leur chemin vers la vitrine de l'une des bijouteries. Elles sont exposées à la villa Audi jusqu'au 5 décembre.

Pour la première fois, Anastacia Kandaraki, qui crée ses propres bijoux à Athènes, se lance dans une collaboration. Avec le designer libanais Marc Baroud, elle a fabriqué trois petites bagues en argent, qui ressemblent un peu à des anneaux en métal croisés.Les bijoux font partie d'une exposition collective financée par le programme Medneta de l'Union européenne (UE), qui a été...

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