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Moyen Orient et Monde - Vatileaks

Le procès de trois corbeaux présumés et de deux journalistes a débuté

Le livre « Via Crucis » publié par deux journalistes italiens dont le procès s’est ouvert au Vatican, hier, pour avoir eu recours à des documents confidentiels. AFP Photo/Gabriel Bouys

Le procès controversé de deux journalistes et trois autres personnes accusées d'avoir divulgué des documents confidentiels sur les malversations et dysfonctionnements financiers du Saint-Siège s'est ouvert, hier, dans la toute petite enceinte du tribunal du Vatican. Au cours de la première audience d'un peu plus d'une heure, en présence des cinq prévenus, le juge a rejeté deux requêtes en nullité. Le procès doit reprendre lundi 30 novembre avec les premières dépositions.
Deux journalistes italiens, Gianluigi Nuzzi, 46 ans, et Emiliano Fittipaldi, 41 ans, sont poursuivis pour avoir utilisé ces documents confidentiels dans deux livres publiés le 5 novembre sur les arcanes financières du Vatican. Un prélat espagnol de 54 ans, Lucio Angel Vallejo Balda, l'un de ses anciens collaborateurs Nicola Maio, 37 ans, et une consultante italienne de 34 ans, Francesca Immacolata Chaouqui, sont poursuivis pour « association criminelle organisée ». Tous accusés d'avoir divulgué des documents « concernant les intérêts fondamentaux de l'État du Vatican », ils risquent jusqu'à huit ans de prison.

« Rien écrit de faux »
Le fait que les auteurs des deux livres soient également poursuivis constitue une première pour le Vatican, dénoncée avec force par les deux intéressés. M. Fittipaldi a ainsi demandé au juge d'annuler les poursuites contre lui, faisant valoir qu'elles étaient trop vagues puisqu'elles ne précisent pas quels étaient les documents et informations confidentiels. « Je n'ai rien écrit de faux ou de diffamatoire », a-t-il insisté, faisant valoir que son droit de publier des informations et de protéger ses sources était reconnu par la convention internationale des droits de l'homme.
Le procureur adjoint Roberto Zannotti a répondu qu'il ne s'agissait pas d'une affaire « sur la liberté de la presse (...) mais sur la manière dont les documents ont été obtenus », par des moyens de « pression » ayant été « clairement » décrits dans l'acte d'accusation. Après 45 minutes de délibéré, le juge a rejeté la demande de M. Fittipaldi. Lundi, le procès reprendra avec la déposition de Mgr Vallejo Balda.
« Il y a des informations qu'on ne peut divulguer parce qu'elles sont couvertes par le secret d'État. Moi je ne pense pas – mais peut-être je me trompe – que savoir qui vit dans un appartement de 500 m2 à loyer zéro, ou qui vit dans un appartement à 6 euros par an, soit couvert par le secret d'État », a fait valoir M. Fittipaldi à sa sortie de la cité-État. « On parle ici d'une caste qui garde des privilèges absolument contraires au cours de l'histoire et peu transparents, et de cas de malversations où des personnes vivent de privilèges et de luxe avec l'argent de la quête », a ajouté M. Nuzzi en dénonçant un procès « kafkaïen et grotesque ».
À la sortie des deux livres, le Vatican s'était empressé de souligner l'important travail de transparence lancé par le pape François et d'assurer qu'une partie des dysfonctionnements signalés appartenaient au passé.

(Source : AFP)

Le procès controversé de deux journalistes et trois autres personnes accusées d'avoir divulgué des documents confidentiels sur les malversations et dysfonctionnements financiers du Saint-Siège s'est ouvert, hier, dans la toute petite enceinte du tribunal du Vatican. Au cours de la première audience d'un peu plus d'une heure, en présence des cinq prévenus, le juge a rejeté deux requêtes...

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