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Économie - Investissement

« Nouvelle route de la soie » : accord sino-pakistanais sur le port de Gwadar

Les autorités de la province du Baloutchistan ont confié 280 hectares de terres à la compagnie chinoise. Bahram Baloch/AFP

La Chine a signé hier avec le Pakistan un accord lui permettant de développer une zone franche autour du port en eaux profondes de Gwadar (sud-ouest du Pakistan), dans le cadre de la « nouvelle route de la soie », un ambitieux projet visant à mieux relier Pékin au Moyen-Orient.
Par ce bail de quarante ans, les autorités de la province défavorisée du Baloutchistan (Sud-Ouest) ont confié 280 hectares de terres à la compagnie publique China Overseas Port Holding Company.
Au total, un millier d'hectares sont prévus pour la zone franche, ont indiqué des responsables gouvernementaux pakistanais ainsi que la construction d'un aéroport international près de Gwadar. Ce port pakistanais stratégique est géré par les Chinois, à qui il offre un nouvel accès maritime. Il constitue le débouché du futur corridor économique sino-pakistanais, un ambitieux investissement de 46 milliards de dollars visant à relier l'ouest de la Chine à la mer d'Arabie via le Pakistan, et à réduire ainsi les distances entre la Chine et le Moyen-Orient, voire l'Europe et l'Afrique.
Le ministre pakistanais du Plan, Ahsan Iqbal, et celui de la Navigation, Kamran Michael, ont assisté à la cérémonie avec le vice-président de la commission chinoise de développement, Wang Xiaotao. Ils ont visité la future zone franche ainsi que le site de l'aéroport.
La construction de ce dernier devrait débuter en janvier, selon le directeur du projet, Syed Habib Ahmad, avec le soutien financier de Pékin.

La Chine est « prête »...
Le développement du port s'inscrit dans le cadre des ambitions de la Chine d'étendre ses activités commerciales et logistiques dans l'Asie centrale et du Sud, tout en contrant les influences américaine et indienne.
L'Inde s'est par le passé dit inquiète de ce projet. Selon des experts, l'accès à Gwadar diminue de plusieurs milliers de kilomètres la distance que doivent parcourir les importations pétrolières et gazières chinoises en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient.
Le port de Gwadar, situé à 540 kilomètres au sud-ouest de Karachi, a été construit en 2007 avec le soutien technique de Pékin, ainsi qu'une aide financière chinoise d'environ 248 millions de dollars. Il offre à la Chine « un nouveau débouché maritime » sur la mer d'Arabie, souligne l'analyste pakistanais Hasan Askari, ajoutant que cela montre au monde que « la Chine est prête à (...) étendre son influence par des activités économiques et commerciales positives ».
L'acquisition auprès de propriétaires privés des terres destinées à la construction de la zone franche a pris des années et coûté près de 62 milliards de dollars, selon des responsables. Le Pakistan mobilise en outre une force de sécurité spéciale de 10 000 à 25 000 hommes afin de protéger le port.
Le Baloutchistan, province extrêmement pauvre du sud-ouest du Pakistan, est secoué depuis 2004 par une rébellion séparatiste visant à prendre le contrôle des importantes ressources gazières, pétrolières et minières de la région. Certains nationalistes baloutches accusent les Chinois de s'être alliés aux Pakistanais afin de piller les ressources de la province, sans en partager les retombées économiques ni chercher à créer des emplois pour la population locale.
(Source : AFP)

La Chine a signé hier avec le Pakistan un accord lui permettant de développer une zone franche autour du port en eaux profondes de Gwadar (sud-ouest du Pakistan), dans le cadre de la « nouvelle route de la soie », un ambitieux projet visant à mieux relier Pékin au Moyen-Orient.Par ce bail de quarante ans, les autorités de la province défavorisée du Baloutchistan (Sud-Ouest) ont confié...

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