De grands noms du théâtre libanais, réunis au Salon du livre francophone de Beyrouth, se sont entretenus des affres comme des bonheurs de la pratique du théâtre au Liban. L'évaluation finale ne fut guère perturbée par la diversité des vues. D'emblée, la distinction entre « théâtre libanais » et « théâtre au Liban » est faite sur instigation de Roger Assaf. Tout en admettant que l'activité théâtrale au Liban n'a jamais été aussi florissante – « au point de tenir du miracle » – tant elle est promue dans les écoles, les universités et les collectifs structurés, « le théâtre qui parle des réalités libanaises » ne tient pourtant pas le haut de l'affiche. Deux raisons principales sont évoquées. Les « techniciens » des métiers du théâtre étant en manque, on revendique une implication efficace de l'État pour parrainer et financer programmes et formations. Mais plus grave encore, « la vie théâtrale, pourtant si dynamique, ne se situe pas face à la société libanaise ». Une sentence prononcée par Roger Assaf sur un ton aussi dramatique qu'affirmatif : « La réalité libanaise est si fragmentée que la production artistique se situe loin des véritables problèmes. Le théâtre libanais n'existe pas car la société libanaise n'existe plus. »
Afej: Association DES francophone de journalisme.
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