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Irak : le Parlement s'oppose au Premier ministre sur les réformes

Le Parlement irakien s'est élevé lundi contre les projets, décidés unilatéralement selon lui, pris par le Premier ministre Haider al-Abadi pour lutter contre la corruption et la mauvaise gestion.

Les parlementaires ont voté à l'unanimité une résolution interdisant au gouvernement d'appliquer ses réformes sans leur accord préalable. Ils "appellent toutes les autorités à se soumettre à leur avis en respectant la Constitution", ont-ils précisé, sans désigner nommément le chef du gouvernement.

Cette dispute entre les pouvoirs législatif et exécutif complique encore davantage la tache de M. Abadi, qui peine à mettre en oeuvre des réformes pour améliorer la gouvernance du pays. Il cherche ainsi à répondre à l'exaspération de l'opinion, après une série de manifestations ayant rassemblé l'été dernier des milliers d'Irakiens à Bagdad et dans le sud pour protester la corruption endémique et réclamer l'amélioration des services publics.

Parmi les réformes annoncées, figurent la réduction des salaires des responsables politiques et la suppression du poste de vice-président, une décision qui nécessite d'amender la Constitution. Ces réformes ont reçu le soutien de la plus haute autorité religieuse chiite du pays, l'Ayatollah Ali al-Sistani. M. Abadi a réfuté les critiques des parlementaires, affirmant que leur rôle n'avait pas été usurpé et qu'ils avaient approuvé ses projets de réforme, a précisé à l'AFP son porte-parole Saad al-Hadithi.

L'une des principales mesures prises par M. Abadi a été la suppression des postes des trois vice-Premier ministres et trois vice-présidents, dont Nouri al-Maliki, son prédécesseur, dont les mandats ont été marqués par des accusations de corruption et d'autoritarisme. Membre du parti Dawa de M. Maliki, M. Abadi avait été nommé chef du gouvernement en août 2014, alors que le groupe jihadiste Etat islamique venait de conquérir des pans entiers du territoire dont la deuxième ville du pays, Mossoul.

Le Parlement irakien s'est élevé lundi contre les projets, décidés unilatéralement selon lui, pris par le Premier ministre Haider al-Abadi pour lutter contre la corruption et la mauvaise gestion.Les parlementaires ont voté à l'unanimité une résolution interdisant au gouvernement d'appliquer ses réformes sans leur accord préalable. Ils "appellent toutes les autorités à se soumettre à...