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L'UE doit remplir toutes ses promesses pour que la Turquie coopère sur les migrants

L'UE doit remplir toutes ses promesses -- dont un financement de trois milliards d'euros -- avant qu'Ankara ne commence à mettre en oeuvre un plan d'action pour endiguer le flux de migrants qui se précipitent vers l'Europe, a affirmé vendredi l'ambassadeur de Turquie à Bruxelles.

"L'UE a fait quatre promesses" en échange d'une coopération accrue de la Turquie confrontée à la crise des migrants, a déclaré l'ambassadeur de Turquie auprès de l'Union européenne, Selim Yenel, dans un entretien à l'AFP.

L'Union a promis "de nouveaux fonds concrets et substantiels" à la Turquie pour l'aider à porter le fardeau que représentent les quelque 2,2 millions de réfugiés installés dans ce pays, mais aussi pour mieux fixer les migrants sur son territoire, selon un plan d'action entériné par les 28 dirigeants européens le 15 octobre à Bruxelles. Ce plan est toujours en cours de négociation entre Bruxelles et Ankara, où deux hauts fonctionnaires de la Commission européenne se sont rendus cette semaine.
"Mais ce texte d'accord est +ad referenda+, ce qui signifie qu'il est seulement opérationnel si l'UE remplit ses promesses, les quatre promesses qu'elle a faites", a insisté M. Yenel, laissant entendre que le plan d'action cher aux Européens est aujourd'hui en attente et n'aboutira pas avant plusieurs mois.
Sur le plan financier, "nous demandons trois milliards d'euros sur une base annuelle", a explicité le diplomate turc.

La Turquie dit avoir déboursé sept milliards de dollars pour accueillir des réfugiés syriens et irakiens ces dernières années, et elle a à plusieurs reprises regretté le manque d'aide de ses voisins européens.
L'UE s'est aussi engagée à "faire avancer la libéralisation des visas" pour arriver en 2016 à une levée des visas pour les courts séjours dans l'UE des citoyens turcs, selon l'ambassadeur.

Par ailleurs, l'Union européenne a promis de "redynamiser" le processus d'adhésion de la Turquie, entamé en 2005 mais au point mort aujourd'hui. "Nous voulons ouvrir un certain nombre de chapitres" dans les négociations, a rappelé M. Yenel.
Enfin, la Turquie voudrait que son président, Recep Tayyip Erdogan, soit invité à des sommets avec les dirigeants européens, comme cela a déjà été le cas par le passé.

L'UE doit remplir toutes ses promesses -- dont un financement de trois milliards d'euros -- avant qu'Ankara ne commence à mettre en oeuvre un plan d'action pour endiguer le flux de migrants qui se précipitent vers l'Europe, a affirmé vendredi l'ambassadeur de Turquie à Bruxelles.
"L'UE a fait quatre promesses" en échange d'une coopération accrue de la Turquie confrontée à la crise des...