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Liban - L’éclairage

Les puissances régionales s’inquiètent de l’escalade verbale entre le Hezbollah et le courant du Futur

Comment interpréter la récente escalade verbale du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, lors de la commémoration dimanche dernier de l'assassinat du chef des services des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan ? Faut-il la comprendre comme une volonté stratégique du courant du Futur de « sortir des sentiers battus » en se délestant des carcans sécuritaires et politiques qui l'unissent au Hezbollah dans le cadre de la table de dialogue bilatérale? Ou faut-il simplement y déceler un message adressé par le Futur au parti chiite lui signifiant que « rien ne va plus » et que ce dernier est en train de se défiler de ses engagements sécuritaires et politiques ?
Une source proche de la formation haririenne affirme à cet égard que la déclaration de Machnouk n'est pas de nature à refléter une position officielle du parti, en ce sens que toute prise de position validée n'émane que du bloc parlementaire dans son ensemble et non d'un seul de ses membres. Elle poursuit en précisant que le ministre de l'Intérieur a probablement voulu jouer la transparence en exposant aux Libanais les causes de l'échec du plan sécuritaire spécifique à la Békaa et du blocage qui sévit en Conseil des ministres. Pour le 14 Mars, ce « coup de gueule » du ministre est dû au fait que le camp du 8 Mars ne semble pas être réellement à la recherche d'une quelconque avancée, que ce soit dans le cadre de la table de dialogue ou au sein du gouvernement. En agissant de la sorte, M. Machnouk aurait – aux dires d'observateurs avisés – tenté de renvoyer la balle dans le camp du Hezbollah et du Courant patriotique libre. Et le 14 Mars d'ajouter qu'en dépit de la réponse – qui s'est voulue sans équivoque : comprendre un attachement coûte que coûte au gouvernement et à la stabilité – du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, il existe un réel mécontentement au sein du 8 Mars par rapport à la posture politique adoptée par le Hezb et le courant aouniste, dans la manière dont ils traitent – ou s'abstiennent de traiter – les principaux dossiers et dans leur attitude par rapport au fonctionnement des institutions. La partie qui empêche un État de fonctionner en y disséminant des micro-États est connue, elle utilise comme prétexte la notion de résistance pour sévir en toute liberté, ajoute la source précitée.
Du côté des aounistes, on prédit « une longue période de statu quo aux horizons fermés », même si l'intervention militaire russe en Syrie peut laisser présager un changement dans les rapports de force régionaux. Moscou aurait dans ce cadre fait parvenir un message aux responsables libanais en leur conseillant de veiller à dissocier désormais le dossier de la vacance présidentielle de celui du conflit en Syrie. En effet, la Russie aurait pour objectif premier d'éviter tout problème régional supplémentaire pendant la durée de son intervention en territoire syrien.
Au Vatican, l'inquiétude est également à l'ordre du jour en ce qui concerne la situation au Liban. À en croire certains responsables qui s'y sont rendus, le Saint-Siège est très perturbé par cette vacance à la présidence libanaise, seul poste politique de cette envergure attribué aux chrétiens dans le monde arabe.
Il existerait donc actuellement, de source informée, une dynamique active de concertations qui regroupe le Vatican, la France, les États-Unis et la Russie afin de tenter de trouver une issue positive à la vacance présidentielle qui sévit et, dans le même temps, de barrer la route à tout éventuel dérapage dont les prémices commencent à germer, notamment entre le courant du Futur et le Hezbollah.

Comment interpréter la récente escalade verbale du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, lors de la commémoration dimanche dernier de l'assassinat du chef des services des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan ? Faut-il la comprendre comme une volonté stratégique du courant du Futur de « sortir des sentiers battus » en se délestant des carcans sécuritaires et politiques qui...

commentaires (3)

FAUT PAS TROP S'EN FAIRE , ca arrive que le grand engueule le petit de temps en temps ...

FRIK-A-FRAK

18 h 44, le 21 octobre 2015

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Commentaires (3)

  • FAUT PAS TROP S'EN FAIRE , ca arrive que le grand engueule le petit de temps en temps ...

    FRIK-A-FRAK

    18 h 44, le 21 octobre 2015

  • L'INQUIÉTUDE N'EST PAS POUR MAINTENANT... C'EST POUR APRÈS... QUAND LES AVENTURIERS RETOURNENT DE L'AVENTURE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 32, le 21 octobre 2015

  • Lorsque le pouvoir abusif d'un régime sclérosé passe, ne fut-ce qu’un peu le relais à tous les vieux roués retors du pouvoir, il se fait que même les rouages des Sains Libanais sont eux aussi de la sorte entravés quels que soient leurs sentiments intimes et vrais ! Ce règlement sclérosé oblige. Sans compter l’attirail d'un "pouvoir" retors : ses dorures en toc, ses costumes d’apparat et ses robes et äbâïyâhs à rabats exhibés sous le nez d’une population libanaise si miséreuse, si tendre et si fragile. Sans compter leurs mercuriales propagandistes à 2 piastres et leur férule autocratique toujours + ou – brandies, et signalées encore existantes alors qu’évanescentes. Quand on veut bien gouverner, on met tout en balance : Vœu pieux ? "À bas tout usurpé pouvoir!", avait-on entendu clamer de toutes parts à Äazarïyéhhh, dans les villages et les zkkâkks ! De quoi ce sentiment de colère que soulevèrent les actions d'un "pouvoir" à deux balles qui heurtent la conscience morale, le sentiment de la justice des Sains Libanais sera-t-il le nom ? De l’écœurement ou du scandale ? Ou plutôt d’une New Cédraie après ce "Vous Puez !" ? Il est en tout cas indéniable que l’air du temps dans ce patelin porte à condamner enfin les excès des Cancres au "pouvoir", comme à dénoncer leurs carences en paroles comme dans leurs actes ! Ainsi que leurs pouvoirs politico-économico-policiers et judiciaires. D’autres encore ? Si, si, celui aussi de leur si typique fatuité !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 06, le 21 octobre 2015

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