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À La Une - Liban

Heurts au centre-ville : neuf activistes libérés, leurs compagnons ne lâchent pas la pression

Mobilisation des protestataires devant le ministère de l'Intérieur et le Palais de Justice de Jdeidé.

Les activistes de la société civile se sont rassemblés le 9 octobre 2015 devant le ministère de l'Intérieur, à Sanayeh, pour réclamer la libération de la totalité des manifestants arrêtés la veille au centre-ville de Beyrouth. Photo Marwan Assaf

Au lendemain de la manifestation des collectifs civils place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, qui a dégénéré en heurts violents, neuf activistes parmi la trentaine arrêtés jeudi soir ont été libérés après une journée de mobilisation de leurs compagnons sur plusieurs fronts.

Vendredi soir, des activistes se sont rassemblés devant le Palais de Justice de Jdeidé, où plusieurs protestataires sont détenus dans l'attente de leur libération. Deux activistes de la campagne "Vous Puez !", dont Imad Bazzi, ont pu rencontrer les détenus dans l'enceinte du palais.

Plus tôt dans la soirée, le procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, avait indiqué que les activistes qui ne sont pas impliqués dans les heurts avec les forces de l'ordre seront relâchés dans la soirée. Dans la journée, les autorités avaient pourtant fait savoir aux familles des manifestants détenus au commissariat de Jdeidé que leurs enfants allaient rester sous les verrous jusqu'à lundi.

A 19 heures, des activistes s'étaient rassemblés devant le ministère de l'Intérieur, à Sanayeh, pour réclamer la libération des manifestants. "D'autres mesures d'escalade seront prises pour obtenir la libération de l'ensemble des protestataires, arrêtés la veille", avait alors menacé un manifestant. Les activistes présents sur place ont ensuite bloqué la rue devant le ministère avec des barrières métalliques, occasionnant des embouteillages monstres dans le secteur et quelques tensions avec les automobilistes.
Un rassemblement prévu à 18 heures, devant le Palais de Justice, à l'appel du collectif "Nous réclamons des comptes", a finalement été annulé.

 

(Voir aussi : Manifestants vs forces de l'ordre place des Martyrs, les images)

 

Neuf manifestants relâchés dans la journée
Les manifestants espéraient vendredi soir d'autres libérations. Au total, neuf manifestants, cinq femmes et quatre mineurs, ont été libérés dans la journée. Deux des manifestantes libérées ont dénoncé devant les médias les conditions de leur détention et accusé certains agents des forces de l'ordre de les avoir menacées.

Ces libérations ont suivi la visite des avocats des activistes au siège du Tribunal militaire où ils ont rencontré le commissaire du gouvernement auprès de cette instance, le juge Sakr Sakr. Les avocats ont exigé que tous les manifestants arrêtés soient remis en liberté. "Les civils ne peuvent être jugés par un tribunal militaire", a affirmé un porte-parole des avocats. "Nous avons demandé à savoir où se trouvent ces détenus et qu'ils aient la permission de contacter leurs proches", a ajouté le porte-parole. Le juge Sakr a dû refuser les demandes formulées, rappelant que des procédures sont en cours et que les détenus ne peuvent pas être libérés immédiatement. Il a toutefois permis aux détenus de contacter leurs proches afin de les rassurer. Les avocats ont considéré que les réponses du juge Sakr sont "contraires à la loi".

Peu avant midi, les forces de l'ordre se sont activées à retirer les blocs de béton et les barrières métalliques qui avaient été mis en place la veille à l'entrée de la rue Weygand, dans le centre-ville de Beyrouth, pour parer à la manifestation. Un peu plus tôt, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a inspecté les lieux. La rue Weygand et ses alentours étaient presque totalement recouverts de pierres, lancées la veille. L'entrée de l'hôtel Le Gray a été endommagée. La circulation était toujours interdite dans le périmètre en raison des gravas. Plusieurs députés libanais se sont également rendus sur les lieux pour s'enquérir de la situation.

 

 

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