Rechercher
Rechercher

Campus - Parution

En prose, les déboires d’une expatriée à Washington DC

#Rourousse. Un mot-dièse pour le titre du premier livre de cette jeune femme libanaise de 23 ans : Sophie-Marie de Merteuil. Sa plume aiguisée et espiègle, en parfaite connivence avec son humour subtil, l'a érigée au rang d'une Merteuil laclosienne. Femme d'une intelligence enviable, femme féministe...

Sophie-Marie de Merteuil, auteure de «   #Rourousse, ou les déboires d’une expat à Washington DC ».

C'est une expatriée qui a décidé de s'emparer de sa plume pour se plaindre de tout et de rien à coups de mots-dièse et de phrases aux résonances épidermiques et spontanées. Expatriée, elle l'est. Mais doublement. Pourquoi ? Simplement parce que Sophie revendique une part française chez elle, étant fortement imprégnée de la langue de Molière, et ne peut oublier ses origines libanaises, quoique sources de combat interne.
« Aux États-Unis, on raffole de mon côté french, sauf qu'une fois qu'on sait que je suis libanaise, on m'associe au terrorisme, à la Syrie, à l'Irak... », confie la jeune écrivaine qui souffre toujours de discrimination dans un pays qui prétendrait, selon elle, promouvoir la tendance « politiquement correcte » tant sur le plan politique que social. Quant à une éventuelle décision de revenir au Liban, la descendante de la marquise de Merteuil se trouve rongée par l'incertitude.
« J'ai quitté le Liban en 2006 pour passer deux mois de vacances aux États-Unis. À peine rentrée, j'ai été témoin d'une guerre impitoyable entre le Hezbollah et Israël. Un conflit entre mes parents avait simultanément atteint son apogée. J'ai pris alors la décision de devenir résidente permanente aux États-Unis. L'idée même de rentrer au Liban me terrorisait », relate la jeune femme.
Et vu que la vie est une quête initiatique, deux Sophie se sont confiées à cœur ouvert à L'Orient-Le Jour. La première, naïve et optimiste, et la seconde, une expatriée endurcie et désillusionnée. Ne sommes-nous pas, enfin, la résultante d'un paradoxe ontologique ? Ce paradoxe, Sophie l'incarne bien et le sublime en création littéraire. Cette jeune femme, qui se qualifie de « romantique et passionnée », est, d'une part, rêveuse et, d'autre part, lutteuse. À partir de Washington, elle dénonce l'homophobie au Liban, l'hypocrisie, le racisme, l'antisémitisme, le sexisme, etc. Et elle ne lésine pas sur les moyens quant à la proposition de solutions comme : « une révolution des mœurs, un changement de Constitution, une application de la laïcité à la française, la légalisation du mariage homosexuel, entre autres ». Ces solutions audacieuses correspondent aussi au style courageux de Sophie, au choix des mots déjantés et des surnoms originaux comme Ange Blond, pour désigner la femme qu'elle aime, et Kitty, son excellent ami.
#Rourousse, ou les déboires d'une jeune expat à Washington DC est un livre à savourer comme une madeleine proustienne, signé Sophie-Marie de Merteuil ; une véritable pépite aussi, une douce brise en provenance des États-Unis pour rafraîchir le spleen libanais cuisant.

En partenariat avec :

C'est une expatriée qui a décidé de s'emparer de sa plume pour se plaindre de tout et de rien à coups de mots-dièse et de phrases aux résonances épidermiques et spontanées. Expatriée, elle l'est. Mais doublement. Pourquoi ? Simplement parce que Sophie revendique une part française chez elle, étant fortement imprégnée de la langue de Molière, et ne peut oublier ses origines...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut