Migrants: l'UE s'engage à aider les pays des Balkans et les voisins de la Syrie

L'UE s'est engagée jeudi à aider les pays des Balkans et les voisins de la Syrie, frappés par l'exode de réfugiés vers l'Europe, tout en leur demandant de coopérer pour partager le fardeau.

"Nous devons unir nos forces pour affronter ce problème qui va continuer à être très difficile", a lancé la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, au début d'une conférence de l'UE à Luxembourg avec les pays des Balkans occidentaux ainsi que la Turquie, le Liban et la Jordanie.

Mme Mogherini a appelé les participants à trouver "des réponses communes, des solutions communes à un défi commun. Ce n'est pas seulement une crise européenne, mais régionale, globale".

Selon la déclaration commune finale de la conférence, consultée par l'AFP, l'UE promet de débloquer davantage d'aide, mais elle réclame aussi l'ouverture de nouveaux camps d'enregistrement, "une gestion efficace des frontières" et de "lutter contre le crime organisé dans le trafic de migrants et d'êtres humains".

La "Route des Balkans" est empruntée chaque jour par des milliers de réfugiés syriens et irakiens partis des côtes turques au péril de leur vie pour gagner, à partir des îles grecques, puis le continent, le nord de l'Europe en traversant les Balkans.

Depuis le début de l'année, 428.000 personnes sont arrivées par ce chemin en Europe, selon l'ONU.

Outre les pays voisins de la Syrie, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie et le Kosovo sont représentés à Luxembourg, ainsi que des agences internationales.

Les pays des Balkans occidentaux "sont des victimes, il faut que nous les aidions, en particulier la Macédoine et la Serbie", a plaidé le commissaire chargé de la Politique de Voisinage de l'UE, Johannes Hahn.

"Nous leur avons déjà donné de l'argent pour les aider avec les réfugiés, avec des camps, des abris, mais aussi dans le secteur de la santé ou pour mettre en place un système d'enregistrement", a-t-il expliqué.

"On continuera peut-être aussi en réinstallant" des réfugiés dans l'UE, a-t-il ajouté.

C'est ce que réclament certains pays de transit, comme la Serbie, et les voisins de la Syrie qui accueillent 4 millions de réfugiés.