En démolissant les maisons de deux Palestiniens accusés d'attentats remontant à 2014, Israël renoue à Jérusalem avec une punition censée frapper les esprits, mais qui est jugée intolérable pour les Palestiniens et contestée parmi les Israéliens. Israël a détruit dans la nuit de lundi à hier les logements de Ghassan Abou Jamal et de Mohammad Jaabis dans le quartier de Jabal Moukaber, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël. Israël a longtemps renoncé à cette forme de punition à Jérusalem même, tout en la pratiquant largement en Cisjordanie occupée. Il l'a remise en vigueur à Jérusalem le 19 novembre 2014 sur instruction du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les destructions sont censées donner à réfléchir aux auteurs d'attentats potentiels, qui, s'ils ne craignent pas pour leur vie, pourraient penser à ceux qu'ils laissent derrière eux. Pour l'organisation israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem, les premières victimes des démolitions sont en effet les proches qui paient pour les agissements d'un autre. L'effet dissuasif de la mesure est contesté. Pour une partie de la communauté internationale, y compris l'allié américain d'Israël, elle ne fait qu'attiser les tensions.
Moyen Orient et Monde
Les démolitions punitives par Israël, une mesure controversée
OLJ / le 07 octobre 2015 à 00h00
En démolissant les maisons de deux Palestiniens accusés d'attentats remontant à 2014, Israël renoue à Jérusalem avec une punition censée frapper les esprits, mais qui est jugée intolérable pour les Palestiniens et contestée parmi les Israéliens. Israël a détruit dans la nuit de lundi à hier les logements de Ghassan Abou Jamal et de Mohammad Jaabis dans le quartier de Jabal Moukaber,...
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