Après les inondations, grand nettoyage sur la Côte d’Azur

La Côte d'Azur a entamé hier un laborieux nettoyage des communes frappées samedi soir par des pluies diluviennes, qui ont fait au moins vingt morts. Parmi les victimes figurent un ressortissant britannique, une Italienne et un Portugais, a précisé une source proche du dossier, sans donner plus de précision. En fin d'après-midi, les autorités locales ont annoncé que deux Allemands étaient portés disparus « dans le secteur d'Antibes ». Deux autres personnes disparues ont en revanche été retrouvées, l'une dans un hôpital et l'autre après une enquête de police. Le bilan est toujours officiellement « provisoire » et il le restera tant que les délicates opérations de secours et de déblaiement n'ont pas été menées à leur terme, selon les autorités.
Dans le village de Biot, où trois pensionnaires d'une maison de retraite ont péri, des dizaines de bénévoles se sont armés de balais, raclettes et bidons de savon pour aider les sinistrés à retirer les épaisses couches de boue charriées par les flots. Armés de tronçonneuses, en combinaison de plongeurs, une centaine d'agents spécialisés, déployés un peu plus loin, tentent de nettoyer la Brague, cours d'eau jonché d'arbres arrachés et d'obstacles en tous genres. À Mandelieu-la-napoule les secours ont retrouvé un nouveau corps, portant à huit le nombre de victimes dans cette commune. Toutes ont péri prises au piège dans des parkings souterrains. À Cannes, les corps de deux autres victimes ont également été retrouvés.
Aucune estimation chiffrée des dégâts n'est encore disponible, mais les sinistrés vont pouvoir commencer à faire leurs comptes. Le président François Hollande, qui s'est rendu dimanche sur les lieux, a annoncé que l'état de catastrophe naturelle serait déclaré dès demain, un point-clé pour le versement des indemnisations. Sans attendre, les assureurs ont mis en place des « procédures d'urgence » pour pouvoir dédommager dans les deux mois une grande partie des sinistrés, selon l'Association française de l'assurance (AFA).
Par ailleurs, le débat a rebondi hier sur l'anticipation de ces événements climatiques extrêmes, qui pourraient se multiplier avec le réchauffement climatique. « Il va falloir que l'on regarde si on aurait pu anticiper ce qui s'est passé », a ainsi estimé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, en s'interrogeant sur le niveau de l'alerte diffusée samedi, qui était orange et non rouge.

(Source : AFP)

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