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Liban - Nominations sécuritaires

Siniora : Nous ne sommes pas opposés, nous avons seulement formulé “des réserves”

Le chef du bloc du Futur reconnaît que les pourparlers avec le Hezbollah sont "au point mort".

Fouad Siniora, au cours de sa tournée, samedi, à Saïda. Photo Marwan Assaf

Le chef du bloc parlementaire du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a affirmé samedi que son courant politique n'a pas opposé de refus catégorique à la question des nominations sécuritaires mais qu'il avait simplement émis « des réserves » à ce propos, « car lorsqu'il est question de compromis, tout le monde doit y mettre du sien et œuvrer pour trouver une solution durable qui puisse rendre possible le travail du gouvernement ». Pour ce qui est du « mécanisme de prise de décision », M. Siniora a dit que « cela nécessite de revenir aux normes édictées par la Constitution car c'est ce texte qui régit les relations entre les Libanais ». Il a ajouté : « Rien n'empêche les compromis, à condition de respecter la Constitution car ce texte est fondamental pour tout compromis. Cela nécessite d'ailleurs un engagement du Conseil des ministres en ce sens. »
Réagissant par ailleurs aux récentes accusations du Hezbollah selon lequel le courant du Futur serait à l'origine de la paralysie politique actuelle, Fouad Siniora a estimé que c'était là une forme de « transfert » que le Hezbollah est en train d'exercer puisque ces affirmations reflètent en fait « leur propre comportement ». Le courant du Futur a toutefois réaffirmé dans ce cadre son engagement envers le dialogue « même si pour l'heure aucun progrès n'a été fait et ce, à plus d'un niveau ».
« En tant que courant du Futur, nous sommes toujours ouverts au dialogue et nous n'y voyons aucune alternative pour parvenir à une entente entre nous », a-t-il noté avant de reconnaître que les pourparlers entre les deux formations sont aujourd'hui au point mort,« mais il n'empêche que nous sommes fermement convaincus qu'il faut persévérer et continuer de communiquer en dépit de nos divergences car en définitive c'est cela qui préserve la nation ».

Saïda et les déchets
Ces propos de l'ancien Premier ministre sont intervenus dans le cadre d'une tournée qu'il a effectuée à Saïda en compagnie du président de la municipalité de la ville Mohammad Saoudi ainsi que du président de l'association des commerçants de Saïda et de ses environs Ali Charif, pour notamment se rendre compte de l'avancée des travaux dans le vieux souk de Saïda et ceux concernant le nouveau quartier général des Forces de sécurité intérieure.
Ils se sont rendus ensuite à l'usine de traitement des déchets ménagers solides où ils ont passé en revue les circuits de traitement tout en écoutant les explications de Nabil Zantout, responsable de la compagnie IBC qui gère l'usine.
S'exprimant sur l'avenir et le développement de la ville, M. Siniora a déclaré que « les travaux amorcés ont pour but d'opérer un changement qualitatif dans la ville sur le plan économique ».
« Nous devons persévérer », a-t-il dit, avant de rappeler que Saïda a su « trouver une solution à la crise des déchets bien avant qu'elle n'éclate à l'échelle nationale et elle l'a transformée en chance inouïe » pour la ville. « Avec le soutien de feu le roi Abdallah ben Abdelaziz » qui avait à l'époque subventionné le projet en faisant don à la ville de 20 millions de dollars, « nous autres à Saïda nous avons une usine de retraitement des déchets qui a pour objectif de parvenir à zéro déchet ». D'un point de vue « participatif, et parce que nous faisons partie de ce pays, nous avons décidé de traiter ici une partie des déchets en provenance de Beyrouth à condition qu'une décharge soit trouvée hors de Saïda pour ce qui ne peut être traité ». « Saïda est donc en train de contribuer à la solution en fonction de ses capacités (...) en attendant qu'une solution permanente soit trouvée ».
Il s'est par ailleurs attardé sur le plan de gestion des déchets proposé par le ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb et a estimé que « les solutions proposées sont les meilleures possibles pour venir à bout de la crise ». La solution à cette crise est commune, elle doit commencer « à la source, à la maison, au restaurant et dans l'ensemble des institutions de manière générale pour que ce dossier soit traité de manière correcte et peu chère (...). Toutefois aujourd'hui, nous sommes en pleine crise et nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d'accepter ou de refuser telle ou telle solution, nous devons regarder les choses de manière positive et œuvrer afin de parvenir à une solution permanente ».
Fouad Siniora et la délégation qui l'a accompagné dans sa tournée se sont également rendus au jardin public du roi Abdallah ben Abdelaziz situé en bord de mer, mais également sur le lieu où doit être créé le musée historique de Saïda.

Le chef du bloc parlementaire du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a affirmé samedi que son courant politique n'a pas opposé de refus catégorique à la question des nominations sécuritaires mais qu'il avait simplement émis « des réserves » à ce propos, « car lorsqu'il est question de compromis, tout le monde doit y mettre du sien et œuvrer pour...

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