Inondations dévastatrices sur la Côte d’Azur : au moins seize morts

Au moins seize personnes sont mortes dans le sud-est de la France et cinq sont portées disparues après des inondations dévastatrices provoquées samedi soir par des orages d'une rare intensité sur la Côte d'Azur, où la saison touristique bat encore son plein.
« Le bilan est malheureusement provisoire », a souligné hier le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat, alors que toutes les zones inondées n'avaient pas encore été totalement explorées. Le déluge de pluie a été « très violent et concentré », a-t-il souligné, alors que le soleil brillait à nouveau hier sur la Côte d'Azur. Les pluies ont notamment entraîné la crue du petit fleuve côtier de la Brague, submergeant des rues de Cannes, Antibes, Mandelieu-la-Napoule, Villeneuve-Loubet et Nice. En certains endroits, il est tombé 180 mm de pluie en trois heures.
La situation la plus dramatique est celle de Mandelieu-la-Napoule, une commune limitrophe de Cannes, où l'on compte sept morts et un disparu. Des lames d'eau ont surpris des habitants descendus dans les parkings souterrains de leurs résidences pour mettre à l'abri leurs véhicules. « L'eau est tellement opaque que les pompiers ne voient pas les corps. (...) C'est apocalyptique », décrit le maire Henri Leroy.
À Cannes, où les intempéries ont fait deux morts et trois disparus, le maire David Lisnard a critiqué des personnes « pas toujours disciplinées. On a eu des personnes qui semblaient très attachées à leurs véhicules là où il fallait préserver des vies », a-t-il déclaré.
Des victimes sont aussi à déplorer à Biot, où trois résidents d'une maison de retraite sont morts. Les deux salariées présentes pour la nuit, coupées du monde, n'ont pas eu le temps de mettre à l'abri tous les pensionnaires.
Au matin, quelques naufragés faisaient le tour des hôtels de Cannes à la recherche d'hypothétiques chambres, mais tous étaient complets, le Salon international des programmes de télévision débutant aujourd'hui. Et si la célèbre Croisette a été relativement épargnée, les rues de certains quartiers restaient hier jonchées de carcasses de voitures. Le réseau routier secondaire était encore impraticable en de nombreux points hier. De gros dégâts matériels sont aussi à craindre, alors que quelque 22 000 foyers étaient encore privés d'électricité en milieu de journée.
Le président François Hollande a annoncé l'état de catastrophe naturelle pour la zone sinistrée. Il s'est rendu sur place avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et a rencontré des habitants encore traumatisés.
(Source : AFP)

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