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Sport - Portrait

Michael Cheika, le « monsieur plus » des Wallabies

Tout ce que touche le sélectionneur australien d'origine libanaise se transforme en or.

Nommé en octobre 2014 après la démission d’Ewen McKenzie, Michael Cheika a redonné vie au XV australien. Martin Bureau/AFP

Innovant et rafraîchissant, le sélectionneur Michael Cheika, d'origine libanaise, est en train de donner un nouveau statut à l'Australie, qui a sorti l'Angleterre de la Coupe du monde et peut légitimement croire à la victoire finale.
Hormis son échec au Stade français (2010-2012), tout ce que touche Cheika (48 ans) se transforme en or : le Leinster champion d'Europe (2009) et les Waratahs vainqueurs du Super Rugby (2014). Et si c'était au tour des Wallabies? Nommé en octobre 2014 après la démission d'Ewen McKenzie, miné par les problèmes extrasportifs, Cheika leur a redonné vie en tentant des paris à court terme vu le temps imparti pour préparer la Coupe du monde.
La semaine dernière, après la victoire contre l'Uruguay à Birmingham, il avait déclaré : « J'ai compris après la tournée de novembre ce qu'il fallait améliorer pour être compétitifs, étant donnée notre poule. L'important, c'est que l'on ne soit pas encore arrivé à notre meilleur niveau. L'important, c'est de l'être le jour où on joue l'Angleterre chez elle pour gagner. » Il a fait les bons choix...

Hooper-Pocock, quelle trouvaille !
« No scrum, no win », clament les anglophones. Moribonde à l'automne 2014 (deux essais de pénalité concédés contre les Anglais et les Gallois), la mêlée australienne a été expertisée par l'ancien talonneur des Pumas, Mario Ledesma, qui lui a redonné des couleurs en cinq mois. Attendue au tournant samedi à Twickenham, elle a fini par renverser celle des Anglais. Mais Cheika demeure prudent pour la suite : « On peut être dominateur sur un match, puis prendre une déculottée sur le suivant. Il faut savoir faire preuve de régularité. » Sa bonne tenue est quand même un signe de la progression et de l'appétit des Australiens, dans la lignée de leur victoire dans le dernier Four Nations.
Peuvent-ils désormais se passer l'un de l'autre ? Sortie après sortie, le duo Michael Hooper-David Pocock impressionne. Lancés pour la première fois face aux All Blacks cet été, les deux troisième ligne « petit modèle », rois du contest, avaient déjà frappé contre les Fidjiens. Ils ont récidivé contre les Anglais. Et le déficit de puissance de Pocock, qui n'est pas un n° 8 naturel, n'est visiblement pas un frein en mêlée ou dans le jeu courant. « C'est vraiment difficile de se passer de l'un des deux. L'un va avec l'autre, confirme Cheika. Je ne suis pas en train de clamer qu'il y a une idée de génie derrière tout ça. On a juste deux très bons joueurs à disposition. »
Deux des meilleurs 7 du monde jouant ensemble, il fallait quand même y penser.

Foley, quelle pioche !
Toute l'Australie attendait qu'il se réveille, il a choisi « the » moment. À Twickenham, l'ouvreur des Waratahs a survolé le sommet – jusqu'ici – de cette Coupe du monde, avec une première période tout simplement magique avec deux essais inscrits dont un qu'il a conçu et conclu, et un 100 % au pied au final (28 points au total). Libéré, mais sans excès ni fioriture, Foley (26 ans, 23 sélections) a carrément fait oublier Quade Cooper, autrement plus expérimenté mais à l'irrégularité chronique. Avoir un grand n° 10 est indispensable pour viser haut.
« Bernard a beaucoup d'influence parce qu'il n'a pas peur de se montrer et de prendre ses responsabilités », estime Cheika, son coach chez les Waratahs.
Le voir revenir en équipe nationale était impensable il y a six mois, mais le « Toulonnais » Giteau a bénéficié d'un changement de règle au niveau de la fédération permettant aux expatriés d'endosser le maillot Wallaby. Quatre ans après sa dernière sélection, Giteau, seul survivant de la finale mondiale perdue en 2003, apporte son expérience : il soulage Foley. Et c'est lui qui a enfoncé définitivement les Anglais avec l'essai final.
« Ce sont des joueurs de classe, c'est pour cette raison qu'ils sont là, reconnaît Cheika. J'ai joué moi-même à l'étranger, je sais que l'on revient avec des expériences différentes qui enrichissent un groupe. »

(Source : AFP)

Innovant et rafraîchissant, le sélectionneur Michael Cheika, d'origine libanaise, est en train de donner un nouveau statut à l'Australie, qui a sorti l'Angleterre de la Coupe du monde et peut légitimement croire à la victoire finale.Hormis son échec au Stade français (2010-2012), tout ce que touche Cheika (48 ans) se transforme en or : le Leinster champion d'Europe (2009) et...

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