Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, s'en est pris hier à l'Arabie saoudite après le drame survenu la semaine dernière à La Mecque.
Selon un dernier bilan provisoire publié hier à Téhéran, 239 pèlerins iraniens avaient péri lors du pèlerinage à Mina, 14 blessés et 241 portés disparus. L'Iran est ainsi le pays ayant payé le plus lourd tribut dans la catastrophe qui, selon Riyad, a fait au total 769 morts et 934 blessés.
« C'est une scène douloureuse et déchirante que de voir les pèlerins perdre la sécurité et la vie » dans ce pays, et « que des milliers de pèlerins des quatre coins du monde soient morts, blessés ou disparus », a indiqué le cheikh Kassem.
« Il s'agit d'un drame, sinon d'une tragédie, dont la cause pourrait être la fermeture de la route à des milliers de pèlerins ou une confusion dans les voies à suivre, ce qui a conduit à une bousculade et des cas de suffocation, dans des conditions climatiques étouffantes et durant plus de deux heures, devant les yeux des agents de l'ordre et de la police, et sous la gestion des autorités saoudiennes, comme s'ils ne traitaient pas avec des êtres humains », a-t-il poursuivi.
« Les autorités saoudiennes assument l'entière responsabilité. Elles doivent mener une enquête transparente devant le monde islamique pour dévoiler la vérité et montrer les enregistrements des caméras installées partout pour déterminer là où il y a eu négligence et mauvaise gestion », a ajouté le responsable du Hezbollah.
Il a également invité Riyad à répondre aux trois questions suivantes :
« Qu'est-ce qui a causé cet accident dangereux sur une voie de circulation régulière, pourquoi les forces de l'ordre et ceux qui surveillaient les télévisions durant le massacre ne sont-ils pas intervenus pour sauver les pèlerins ou trouver une solution rapide à la situation, et pourquoi cette attitude négative vis-à-vis des pays qui s'enquièrent de leurs pèlerins, sans compter le traitement des victimes comme une masse, sans qu'il n'y ait la moindre facilité pour les identifier ou leur rendre hommage après leur décès ? »
Naïm Kassem a déploré « le chœur qui défend les négligences répétées de l'Arabie ». « Où sont leurs consciences lorsqu'ils font assumer les responsabilités à la victime ? Ou bien ne sommes-nous pas face à un grave incident ? Qui est donc responsable ? N'y a-t-il que les autorités saoudiennes qui sont concernées ?
Les États islamiques ont le droit de réclamer la discussion de l'organisation des affaires du pèlerinage à la lumière de la répétition des accidents tragiques », a-t-il noté.
Il a ensuite présenté ses condoléances à l'ayatollah Khamenei et à l'Iran pour les pèlerins iraniens décédés, ainsi qu'aux responsables des autres pays islamiques.
Fatehali
Le cheikh Kassem s'est d'ailleurs rendu hier au centre de la Fondation de l'imam Mohammad Mahdi Chamseddine à Chatila à la tête d'une délégation du Hezbollah pour présenter ses condoléances à l'ambassadeur d'Iran, Mohammad Fatehali.
Dans un entretien à l'Agence nationale d'information, M. Fatehali a indiqué que « la catastrophe n'a pas seulement touché l'Iran, mais tout le monde islamique ». « Ce qui s'est produit prouve la grande nécessité de changer l'administration du pèlerinage, qui est une occasion qui réunit l'ensemble du monde islamique, a-t-il noté. Cet incident ne saurait être effacé des mémoires. Au lieu de perdre la boussole, l'Arabie doit assumer ses responsabilités, parce que c'est elle qui l'assume », a-t-il dit, avant de déplorer la gestion par Riyad du suivi de l'événement, notamment au sujet du dossier des disparus.
Plusieurs autres personnalités ont présenté hier leurs condoléances à l'ambassadeur iranien, notamment le président de la Chambre, Nabih Berry, représenté par le membre du conseil exécutif du mouvement Amal, Khalil Hamdane, le vice-président de la Chambre, Farid Makari, cheikh Abdel-Amir Kabalan, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, les ministres Hussein Hajj Hassan, Mohammad Fneich, Ghazi Zeaïter, les ambassadeurs de Syrie, d'Irak et d'Autriche, les députés Hassan Fadlallah, Nawaf Moussaoui, Ali Ammar, Ali Moqdad, Walid Succariyé, Kassem Hachem, Ayoub Hmayyed, Abbas Hachem, Naji Gharios, Hikmat Dib, le secrétaire général du Parti démocratique libanais, Walid Barakat, représentant le ministre Talal Arslan, l'ancien député Ammar Moussaoui, ainsi que des représentants du ministre Raymond Araiji et du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
Faut rappeler que meme le Prophete Mohammed avait attaque la Mecque pour y deloger les impies . A comprendre qu'avec cette famille repugnante installee a la Meque ils seraient de retour .
14 h 21, le 01 octobre 2015