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Cinema- - Événement

Une ouverture princière pour le Beirut Film Festival

Le Festival international du film de Beyrouth fête cette année ses quinze printemps. Avec la même passion indéfectible pour le cinéma, Colette Naufal, entourée d'Alice Eddé et de Habib Khoury, de la SGBL, partenaire officiel de l'événement, a dévoilé, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Le Gray, les points forts de l'édition qui se tiendra du 7 jusqu'au 15 octobre.

«Le Petit Prince» ouvre le bal de la 15e édition du Festival international du film de Beyrouth.

C'est avec beaucoup de regret que la directrice du festival a annoncé que « la situation qui prévaut dans le pays et l'image véhiculée par les médias étrangers ont eu un impact négatif sur le festival. Par conséquent, la présence d'invités, y compris les membres du jury, s'en est ressentie, un grand nombre d'entre eux ayant renoncé à faire le déplacement à Beyrouth. »
Le jury « devait être coprésidé par Santiago Amigorena, réalisateur, scénariste et écrivain argentin vivant en France, avec pour membres le réalisateur américain Jonathan Nossiter, l'écrivain américain Michael Greenberg, la journaliste et critique de cinéma autrichienne Alexandra Zawia, et l'actrice et réalisatrice tunisienne d'origine russe, Doria-Svetlana Achour. Mais je ne vous cache pas que certains se sont déjà décommandés alors que d'autres n'ont pas encore confirmé leur venue ».
Mais Colette Naufal ne baisse pas les bras. Depuis qu'elle a pris en charge ce festival en 1997, cette passionnée du 7e art qui, outre les festivals internationaux, flaire tout au long de l'année les œuvres de qualité, en a vu des vertes et des pas mûres. Secondée par une équipe qui s'échine à améliorer ce festival, elle sait qu'elle a déjà des géants qui lui font face. « Dubaï, Qatar ou Abou Dhabi posent des conditions draconiennes aux jeunes cinéastes, ce qui permet la migration des talents vers des horizons plus cléments et ne facilite pas notre tâche », précise-t-elle. En dépit de tout, le panorama international ainsi que les films des jeunes talents offrent à voir une édition panachée, qui reflète non seulement l'humeur de la planète entière, mais aussi l'espoir que portent en eux ceux qui résistent et luttent pour un 7e art meilleur.

 

Moments forts de l'édition

 

-Le film d'animation The Little Prince de l'Américain Mark Osborne, adaptation de l'œuvre de Saint Exupéry, qui assure l'ouverture du festival.

-Le film He Named Me Malala réalisé par l'Américain Davis Guggenheim sur la vie de la jeune Pakistanaise Malala Yousufzai, lauréate du prix Nobel de la paix 2014, et qui clôture l'édition le 15 octobre. Ce film sortira aux États-Unis le 2 octobre et sera projeté dans d'autres pays en novembre.

 


«He Named me Malala»

 

-Journey to the Shore de Kiyoshi Kurosawa, qui représente le Japon. Ce film a été projeté dans « Un certain regard » à Cannes et s'est vu décerner le prix du meilleur réalisateur.

-Le documentaire suédois Foodies qui plonge dans le monde de l'art culinaire, avec une tournée des meilleurs restaurants au monde et des entrevues avec des blogueurs gastronomiques.

 


«Foodies»

 

 

 

Quoi?... Et où?...

Quoi ?...
La sélection est caractérisée par une grande diversité avec des films venant de 28 pays. Ainsi les 80 films de la sélection sont répartis entre deux compétitions officielles et deux catégories hors compétition. Pas de long métrage encore cette année, mais beaucoup de documentaires et des courts métrages en compétition. Quant aux sections hors compétition, elles regroupent « Panorama international » (24 œuvres cinématographiques) et « Espace public ».
Si le Panorama international comporte le plus souvent des œuvres primées dans les différents festivals, trente-sept films moins célèbres participent hors compétition à la section « Espace public », avec des thèmes divers.
Mis à part les productions égyptiennes ou iraniennes, « Espace public » fait la part belle aux productions libanaises avec Above the Nest (Georges Hazim), Familiar Stranger (Renée Awit), I Believe (Élie Azzam), Life to Tape (Nour Akiki), Alia (Raghed Charabaty), Twice Upon a Time (Niam Itani) et Gli Occhi di Aldo de Mike Malajalian.

... Et où ?
Les projections seront réparties entre la salle Montaigne à l'Institut français du Liban (rue de Damas) et le Grand Cinemas ABC Achrafieh.
Les billets seront en vente au prix de 7 500 LL pour les projections régulières, à partir du 30 septembre au Grand Cinemas ABC Acharfieh (entre 16h et 22h) et à partir du 8 octobre à l'Institut français.
Pour plus d'informations, contacter le 76/300901, la salle Montaigne au 71/880901 ou Grand Cinemas ABC Achrafieh au 01/209109 (entre 16h et 22h).
Consulter le site du Biff

 

 

En compétition

Cinq films, parmi lesquels deux réalisés par des Libanais, sont en compétition dans la catégorie « Documentaires du Moyen-Orient » :

Al-Jeridi de l'Égyptien Mohammad Ahmad Alsayid Ali qui a remporté le prix du meilleur documentaire au Festival international du film du Caire ; Once Upon a Time, film turc en langue kurde réalisé par Kazim Oz ; The Unbearable Presence of Asmahan, de la Jordanienne Azza el-Hassan ; Speed Sisters, de la réalisatrice canadienne d'origine palestinienne Amber Fares, et Wheels of War du Libanais Rami Kodeih.

Quant aux courts métrages, ils sont 14 à concourir pour les trois premières places dans cette compétition, ainsi que pour le prix spécial du jury : al-Matour, de l'Américano-Égyptien Ahmad Ibrahim ; 130 km to Heaven, de l'Égyptien Khaled Khella ; And Romeo Married Juliet, de la réalisatrice tunisienne Hinde Bougemaa (prix du meilleur court métrage au Festival international du film de Dubaï 2014); Child and Bread, du Marocain Mohammad Goumane ; A Long Night, de Kamiran Betasi ; Bread, de Nashwan Mohammad Salih ; Lost in the Dust, de Soran Ebrahim, et Bad Hunter de Sahim Omar Kalifa (les quatre issus du Kurdistan irakien) ; The Baby de l'Iranien Ali Asgari ; Free Range, de Bassem Breche (Liban), qui a remporté le prix du jury au Festival international du film oriental de Genève 2014 ; Hayda Ana, d'Élie Semaan (Liban) qui a reçu le prix du meilleur court métrage international au Festival international du film de New York. Ainsi que Heaven Sent You, de Pierre Aboujaoudé (Liban) ; Labein ma yejo, de Carmen Bsaibès (Liban), et Samir Sheikh el-Chabeb, de Christelle Younès (Liban).

 

Coups de cœur de la rédaction

 

-Dheepan du réalisateur français Jacques Audiard (Palme d'or 2015) retrace l'itinéraire d'un immigré tamoul poursuivi jusqu'en France par la violence qu'il a connue au Sri Lanka et qui reflète l'état des cités de la banlieue française.


«Dheepan»

 

- Taklub réalisé par le Philippin Brillante Mendoza qui a obtenu une mention spéciale du jury du Festival de Cannes 2015.

-Le documentaire Amy (Asif Kapadia) qui retrace la vie de la chanteuse britannique Amy Winehouse.


«Amy»

 

-Mia Madre (sélection officielle du dernier Festival de Cannes) de Nanni Moretti, cinéaste récompensé lors de nombreux festivals.


«Mia Madre»



Pour mémoire
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