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Liban

« Nous attendrons mille ans... » prévient le Hezbollah

Le Hezbollah est revenu à la charge durant le week-end, à travers ses principales figures politiques, sur les trois points principaux de son discours : le soutien au député Michel Aoun, « candidat fort » à la présidentielle pour éviter un « président consensuel » qui ressemblerait à Michel Sleiman, l'élaboration d'une loi électorale fondée sur la proportionnelle et la circonscription unique, et l'attaque contre le courant du Futur, responsable, selon le parti chiite, de la corruption au niveau de l'État depuis 1992.
Le plus éloquent a dans ce cadre été le député Nawaf Moussaoui, qui, dans une allocution prononcée lors de l'inauguration d'un puits artésien dans le village de Selaa (Liban-Sud), a estimé qu'« il n'y a pas d'État au Liban parce que depuis 1992 (...), certains ont décidé de liquider les institutions et de les vendre à des sociétés privées (...) », et qu'il « faut œuvrer pour recouvrer l'État des griffes de la société qui se l'est accaparé à travers plusieurs manifestations, comme la compagnie chargée de la gestion des ordures, celle du centre-ville ou du téléphone mobile (...) ».
Pour M. Moussaoui, le seul moyen pour recouvrer l'État se fera par la biais d'élections « garantissant une représentation saine et minutieuse », de sorte que « la majorité ne soit pas spoliée par le grand capital au moyen d'une loi électorale difforme, créée spécialement pour façonner une majorité à un courant bien spécifique ».
Selon lui, la priorité actuelle est de combler la vacance présidentielle. « Celui qui a mené le pays à cette vacance est celui qui empêche une partie des Libanais d'appliquer leurs droits et d'obtenir ce que (...) l'accord de Taëf leur octroie », a ainsi indiqué Nawaf Moussaoui. « À ceux qui nous appellent depuis des années à adopter la formule du président consensuel, l'expérience était ratée : le mandat était fait de bois et a été ravagé par la corruption », a-t-il noté, dans une pique contre l'ancien président Michel Sleiman, qui avait en fin de mandat critiqué la formule « armée-peuple-résistance » comme étant une « équation en bois ».
« Ces propos ont mené à l'effondrement des institutions », a poursuivi M. Moussaoui. « C'est pourquoi nous appelons ceux qui avaient accepté cette formule à agréer, cette fois, notre formule, celle du président fort qui serait soutenu par une base populaire majoritaire, fort de sa libre décision face à des parties régionales qui se sont habituées à acheter les consciences et les volontés (...) »,
a-t-il ajouté. « De la même manière que la présidence du Conseil et celle de la Chambre ont à leur tête celui qui représente la majorité au sein de sa communauté, il est du droit du général Aoun, représentant de la majorité chrétienne, de disposer de la présidence de la République, afin de consolider l'entente et l'unité nationales et d'adresser un message positif aux chrétiens d'Orient (...) » a-t-il noté.
Appelant le courant du Futur à dialoguer avec le Courant patriotique libre sur la présidence de la République de sorte que le courant aouniste « obtienne ce qui lui revient de droit au niveau de la Constitution, des usages et du pacte », le député du Hezbollah a enfin tiré à boulets rouges sur le chef du bloc parlementaire du Futur, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, mais sans le nommer : « N'est-il pas provocateur qu'un député appartenant à un bloc parlementaire dise aux chrétiens dans leur ensemble qu'il n'accepte pas qu'untel accède au commandement de l'armée ?
C'est ce genre de provocations qui détruit le pays et le paralyse. Mais qui donc es-tu et en quoi cela te regarde-t-il ?
Depuis quand as-tu le droit de décider ce qui revient, de manière coutumière, à ton partenaire chrétien ? Lorsque tu nommais quelqu'un de ceux qui relevaient de toi sur le plan communautaire, acceptais-tu que quelqu'un d'autre oppose son veto ? »

Mohammad Raad
De son côté, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, qui s'exprimait hier au cours d'une cérémonie funèbre à Toul (Liban-Sud), a indiqué qu'au niveau des nominations sécuritaires, « il faut savoir que le général Michel Aoun a exprimé des positions positives face aux cinq propositions de solution, mais le camp adverse y a fait échec ». « Pourquoi blâmer le général Aoun s'il adopte une attitude négative contre ceux-là, alors qu'ils le traitent avec une négativité totale ? » s'est-il interrogé. « Avec fermeté et d'une manière tranchante, je peux presque dire qu'en opposant un veto contre le général Aoun, ils appliquent un agenda international et régional », a noté M. Raad.
« Nous voulons un président de la République fabriqué au Liban. Nous ne voulons pas des noms qui circulent dans les couloirs des ambassades et des pays étrangers. Nous avons besoin d'un président fort dans son environnement, disposant d'une influence populaire, d'un esprit souverainiste et d'une âme nationale, qui ne réponde pas aux diktats et avec qui l'expérience était réussie », a souligné le député.
« Celui qui veut gagner du temps pour avoir un président qui ne fasse pas partie de cette catégorie est en train de faire perdre du temps au pays. Nous attendrons mille ans jusqu'à avoir un président de cette trempe », a conclu Mohammad Raad.

Le Hezbollah est revenu à la charge durant le week-end, à travers ses principales figures politiques, sur les trois points principaux de son discours : le soutien au député Michel Aoun, « candidat fort » à la présidentielle pour éviter un « président consensuel » qui ressemblerait à Michel Sleiman, l'élaboration d'une loi électorale fondée sur la proportionnelle et...

commentaires (10)

Il pourra attendre des années lumières...mais il ne fera que du surplace ...il pensera toujours avoir raison...

CBG

23 h 17, le 22 septembre 2015

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Commentaires (10)

  • Il pourra attendre des années lumières...mais il ne fera que du surplace ...il pensera toujours avoir raison...

    CBG

    23 h 17, le 22 septembre 2015

  • C'est bien ! De cette façon ils seront irrémédiablement rétrogrades, archaïques, viellis et datés de plus de deux très, très longs millénaires !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 17, le 22 septembre 2015

  • DIVINS... ET ÉTERNELS... QUELLE PRÉSEMPTION !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 37, le 21 septembre 2015

  • PATIENT DOG EATS NO BONES . Vous en avez les moyens dignes resistants , donc appliquez vos principes et venez nous sortir de cette merde noire dans la quelle nous ont plonge les gouvernants passes incompetents et corrompus . Pleassssssssssssssseeeeeeeeeeeee ......

    FRIK-A-FRAK

    15 h 36, le 21 septembre 2015

  • Cela aura été a en pleurer de rire si leurs discours n’étaient pas représentatif du drame dans lequel surnage le Liban a cause justement de leur mensonges, malhonnêteté et machiavélisme élaborés! Pas besoin de rentrer dans tous les détails de leurs inepties mais juste une ou deux: 1-Leur rappeler qu'ils ont été les principaux acteurs de la non application de Taef. 2-Leur rappeler que ce sont eux qui ont réclamé le retour a la loi électorale de 1960. 3-qui sont ils eux pour mettre un veto sur Samir Geagea? 4-Ce n'est pas a Michel Aoun ou autre de proposer des nominations aux divers postes de l’état mais aux divers ministères du gouvernement et au parlement de les accepter ou pas par vote. 5-Pas besoin d'attendre 1000 ans vous aurez disparu bien avant!!! Paroles de ............ Hitler!

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 58, le 21 septembre 2015

  • Il n'ya rien à attendre de positif dans l'intérêt du pays de la part du Hezbollah, et de ses larbins Mille ans.... il a la vie dure HN Et MA à 83 ans il lui reste ... je ne sais plus compter Mon compteur est saturé Il faut élevé à puissance x .... ce sont des coriaces ...

    FAKHOURI

    11 h 54, le 21 septembre 2015

  • Décidément Raad souhaiterait détruire mille Liban. Un seul ne lui suffit pas.

    Halim Abou Chacra

    11 h 22, le 21 septembre 2015

  • ON PEUT RÊVER DE TOUT RÉCUPÉRER... À COUPS DE CAPTAGON... DE VIANDES ET POISSONS POURRIS... DE MÉDICAMENTS "SINGES" ET AVARIÉS... DE PORTS ET D'AÉRODROME.. ET LA LISTE EST LONGUE... TRÈS LONGUES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 07, le 21 septembre 2015

  • Mille ans? Non, Mohammad Rad se trompe car l'échéance est à court terme.....

    Beauchard Jacques

    11 h 02, le 21 septembre 2015

  • c'est normal. c'est un parti millenariste qui attend son mahdi...il attendra longtemps encore...

    George Khoury

    10 h 40, le 21 septembre 2015

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