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Économie - Grèce

Les électeurs attendent de tourner la page du contrôle des capitaux

Depuis la mise en place du contrôle des capitaux, les Grecs ne peuvent retirer qu’environ 475 dollars par semaine. Angelos Tzortzinis/AFP

Après les élections, les Grecs espèrent, grâce à une stabilité politique durable, en finir assez vite avec le contrôle des capitaux imposé depuis fin juin, qui a paralysé encore un peu plus une économie déjà sur le flanc.
« Toutes les entreprises qui le peuvent ont maintenant, comme nous, ouvert des comptes à l'étranger pour faciliter leurs transactions. Pour celles qui n'ont pas pu et celles qui importent beaucoup de matières premières, ça reste très difficile », observe Christos Papadimitriou, l'un des dirigeants de l'entreprise familiale du même nom, basée à Kalamata (Péloponnèse), qui exporte notamment du vinaigre balsamique dans une trentaine de pays.
Après avoir annoncé un référendum sur les conditions posées par les créanciers à un troisième plan de sauvetage du pays, le gouvernement de gauche radicale Syriza avait été contraint d'imposer un contrôle des capitaux, en vigueur depuis le 29 juin, afin de prévenir un début de panique bancaire. Après trois semaines de fermeture des banques, et des scènes d'interminables queues devant les distributeurs, les établissements avaient rouvert et les conditions de paiement de factures à l'étranger ont été quelque peu assouplies pour les entreprises au cours de l'été. Pour les particuliers, la limite de retrait hebdomadaire à l'intérieur du pays n'a pas bougé depuis l'instauration du contrôle : 420 euros (475 dollars), retirables en une fois. Les virements vers l'étranger ne sont pas possibles, sauf pour des soins, des études, des voyages. Les entreprises peuvent transférer de l'argent plus facilement, afin de payer les importations, mais dans une limite restreinte et en soumettant leur demande à une commission bancaire, moyennant, en août, un délai de réponse de 18 jours.
Le chiffre d'affaires du commerce de détail a baissé de 12,7 % en juin, juillet et août sur un an, selon l'Union des commerçants qui attribue largement cette situation au contrôle des capitaux. Les importations ont chuté en juillet de 32 % (22 % sans les produits pétroliers) par rapport à 2014. L'impact se reflète aussi sur le secteur manufacturier dont l'indice (PMI) a dégringolé en juillet (30,2) et en août (39,1), à des plus bas historiques, les acteurs faisaient état d'un très fort recul de la production, tout comme des nouvelles commandes à l'export, de l'emploi et des achats.
Une nouveauté, ce contrôle des capitaux en a apporté une : le paiement par carte dans les commerces a fait un bond de 44 %, selon l'Union des commerçants, dans une Grèce où le liquide est roi.
(Source : AFP)

Après les élections, les Grecs espèrent, grâce à une stabilité politique durable, en finir assez vite avec le contrôle des capitaux imposé depuis fin juin, qui a paralysé encore un peu plus une économie déjà sur le flanc.« Toutes les entreprises qui le peuvent ont maintenant, comme nous, ouvert des comptes à l'étranger pour faciliter leurs transactions. Pour celles qui...

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