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Moyen Orient et Monde - Syrie

Damas demandera à l’armée russe de combattre aux côtés de ses troupes si cela s’avère nécessaire, assure Moallem

La Maison-Blanche indique être ouverte « à des discussions tactiques et pratiques avec les Russes » pour renforcer la coalition internationale contre l'EI.

Hier, à Alep, après des bombardements du régime. Abdelrahman Ismail/Reuters

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie s'est entretenu hier à Damas avec le régime et l'opposition de l'intérieur. Le diplomate onusien Staffan de Mistura est venu pousser une initiative de paix alors que l'Occident, submergé par l'arrivée des migrants, veut une solution politique au conflit quitte à trouver un compromis avec le président Assad, dont il exigeait le départ.
M. de Mistura n'a fait aucun commentaire après une rencontre avec le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem, mais ce dernier a insisté sur le fait que « la lutte contre le terrorisme » était « la priorité et le prélude à une solution politique », selon l'agence officielle Sana. M. Moallem a précisé à son interlocuteur que Damas attendait plus de précisions sur son initiative de créer quatre comités thématiques avant de « prendre les décisions opportunes ». En outre, Damas demandera à l'armée russe de combattre aux côtés de ses troupes si cela s'avère nécessaire, mais pour le moment, il n'y a pas de soldats russes engagés dans les affrontements en Syrie, a assuré hier M. Moallem. « Il n'y a pas d'opérations conjointes avec des forces russes, mais si nous en ressentons la nécessité, nous étudierons cette possibilité et en formulerons la demande », a-t-il déclaré à la télévision nationale syrienne.
Pour le quotidien al-Watan, proche du pouvoir syrien, des divergences persistent entre Damas et Moscou d'une part, et l'Onu de l'autre, pour résoudre la crise. Pour les premiers, « il n'y a pas de solution politique sans vaincre le terrorisme », un terme qui désigne tous les opposants à Assad. Or, selon le journal, « le plan de l'émissaire onusien est aligné sur les positions de la Coalition de l'opposition syrienne, des États-Unis, de la Turquie et de l'Arabie saoudite qui veulent que la solution politique précède la lutte contre le terrorisme ».

Washington prêt à dialoguer
Tout en s'alarmant d'une montée en puissance militaire de la Russie en Syrie, la Maison-Blanche a, par ailleurs, indiqué être ouverte « à des discussions tactiques et pratiques avec les Russes » pour renforcer la coalition internationale contre les jihadistes ultraradicaux du groupe État islamique (EI). Washington est prêt à engager des « discussions tactiques et pratiques » avec les Russes, a ainsi déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, sans cependant préciser si elles seraient menées par des civils et/ou des militaires et à quel niveau. « Nous avons clairement indiqué que si les actions militaires russes en Syrie servaient à soutenir le régime Assad, elles seraient déstabilisatrices et contre-productives », a ajouté Josh Earnest. Cependant, a-t-il poursuivi, les États-Unis accueilleraient favorablement des contributions « constructives » de la part de Moscou à la coalition internationale contre l'EI. « C'est la raison pour laquelle nous sommes ouverts à des discussions tactiques, pratiques avec les Russes pour renforcer les objectifs de la coalition anti-EI et s'assurer de la sécurité de ses opérations », a-t-il ajouté. Le porte-parole du président Barack Obama est cependant resté évasif sur la proposition formulée par la Russie d'avoir un dialogue « de militaires à militaires » sur la Syrie.

La Syrie utilise de nouveaux types d'armes russes
De son côté, la Russie affiche de plus en plus ouvertement sa présence militaire en Syrie aux côtés du régime face à la coalition internationale conduite par les États-Unis pour lutter contre l'EI. La Russie pousse ses pions, alors qu'en Occident, « ceux qui pensent qu'Assad est un moindre mal se font de plus en plus entendre et se déclarent ouvertement en faveur d'un rapprochement avec lui pour combattre l'EI », constate Karim Bitar, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris. « Avec la crise des migrants, nous entendons des voix européennes
plaider en faveur d'une coopération avec Assad et Poutine. L'idée d'une stabilité à tout prix gagne du terrain », note M. Bitar.
Sur le terrain, l'armée syrienne a commencé récemment à utiliser de nouveaux types d'armes terrestres et aériennes fournies par la Russie, a déclaré hier une source militaire syrienne. Les militaires syriens sont formés depuis plusieurs mois à leur utilisation, et ces armes, ajoute cette source, sont employées sur le terrain depuis quelques semaines. « Ces armes sont hautement précises et efficaces », a dit cette source.
Sur le terrain, à Alep, 53 personnes, dont 13 enfants et 2 femmes, ont été tuées en 24 heures dans des frappes de l'aviation syrienne, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parallèlement, dans le fief de l'EI à Raqqa, 18 civils et jihadistes ont péri lors de raids du régime.
Enfin, l'EI est sorti de son silence sur la crise des migrants en diffusant hier plusieurs vidéos sur le sujet où il critique les réfugiés tentant de gagner l'Europe. Il fustige cette migration massive vers l'Europe comme allant à l'encontre de la « hijra », à savoir l'émigration vers la terre de l'islam, en l'occurrence le califat autoproclamé en juin.
(Source : AFP)

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie s'est entretenu hier à Damas avec le régime et l'opposition de l'intérieur. Le diplomate onusien Staffan de Mistura est venu pousser une initiative de paix alors que l'Occident, submergé par l'arrivée des migrants, veut une solution politique au conflit quitte à trouver un compromis avec le président Assad, dont il exigeait le départ.M. de Mistura n'a...

commentaires (4)

"Bienvenue ! L'Armée Russe !", doivent s'écrier et bien rigoler les "jihadistes" du monde entier, car encore une fois ils vont l'écraser sous leurs babouches et leurs pieds comme ça était déjà fait en Afghanistan par le tout récent passé ! Yâ harâm ! Äâââl armée et russe, äâââl !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 32, le 18 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • "Bienvenue ! L'Armée Russe !", doivent s'écrier et bien rigoler les "jihadistes" du monde entier, car encore une fois ils vont l'écraser sous leurs babouches et leurs pieds comme ça était déjà fait en Afghanistan par le tout récent passé ! Yâ harâm ! Äâââl armée et russe, äâââl !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 32, le 18 septembre 2015

  • LE MOUALLEM DEVRAIT SE RAPPELER LES DEUX CORÉES ET LES DEUX VIETNAMS... SA DÉCLARATION EST L'APPEL DE LA BICHE AUX ABOIS... MAIS LES NOUVEAUX SOVIETS NE SERONT PAS LES SEULS À SONNER DU COR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 40, le 18 septembre 2015

  • Et du coup le hezb sera le grand beneficiaire contre l'etat de l'usurpation .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 29, le 18 septembre 2015

  • Tiens, il revient ce Mouallem pour vanter les mérites de son maître et chanter les espoirs du petit Hitler C'est fini, pour tout le clan El Assad Il reste combien de kilomètres carrés contrôlés par ces criminels? Pas grand chose Et l'armée russe va conquerir tout le terrain tenu par toutes les milices du coin? Le bluff c'est la spécialité russe et en particulier le ex-KGB dont est issu le colonel Poutine

    FAKHOURI

    12 h 15, le 18 septembre 2015

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