Le Premier ministre, hier, en compagnie de l’ambassadeur d’Arabie saoudite. Photo Dalati et Nohra
Le Premier ministre, Tammam Salam, a reçu hier au Grand Sérail l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, avec qui il a effectué un tour d'horizon des développements sur la double scène locale et régional. À l'issue de l'entrevue, l'ambassadeur saoudien a indiqué qu'il avait transmis à M. Salam « le souci du roi Salmane ben Abdel Aziz de voir préservée la stabilité au Liban », soulignant que « les dirigeants saoudiens souhaitent que le dialogue en cours actuellement débouche sur l'élection d'un président de la République afin de consolider les institutions constitutionnelles ». Il convient d'indiquer que cette réunion de M. Assiri avec le chef du gouvernement intervient alors que des informations font état de menaces terroristes qui pèsent sur l'ambassade et M. Assiri. De fait, de strictes mesures de sécurité ont été adoptées depuis quelques jours dans le périmètre de l'ambassade. Le royaume wahhabite, rappelle-t-on, est engagé au Yémen dans un conflit armé l'opposant aux forces alliées au régime iranien. Une offensive de la coalition arabe conduite par Riyad est en préparation pour libérer la capitale Sanaa de la présence des factions pro-iraniennes.
L'ambassadeur de G-B et le Hamas
Pour en revenir au Premier ministre, il a reçu hier le nouvel ambassadeur de Grande-Bretagne, Hugo Shorter, pour une visite de courtoisie à l'occasion de la prise en charge de ses nouvelles fonctions à Beyrouth.Le chef du gouvernement a également conféré avec le procureur général de la République, Samir Hammoud, ainsi qu'avec une délégation du Hamas conduite par le responsable du bureau des relations politiques, Moussa Abou Marzouk. À l'issue de la réunion, qui a été axée sur la situation dans les camps palestiniens au Liban, M. Abou Marzouk a déclaré : « Nous avons discuté de l'action commune qui pourrait être entreprise afin de surmonter tous les problèmes qui se posent (au sein des camps palestiniens) car nous sommes très soucieux de préserver la sécurité et la stabilité au Liban, de même que nous sommes soucieux de sauvegarder la sécurité et la stabilité des camps au Liban. Nous avons également discuté de la cause palestinienne et des développements en cours à Jérusalem. Tous les dirigeants du monde arabe et islamique sont appelés à assumer leurs responsabilités à l'égard de ce qui se passe à Jérusalem. »
La visite à New York
Il convient d'indiquer que le Premier ministre se rendra le 24 septembre courant à New York où il participera à l'Assemblée générale de l'Onu. Il prononcera le 29 septembre un discours à la tribune des Nations unies et assistera aux travaux de la conférence internationale pour le développement dans le monde. Le 30 septembre, M. Salam participera à la conférence annuelle du groupe international de soutien au Liban qui se tiendra à New York au niveau des ministres des Affaires étrangères, en présence du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, des chefs de la diplomatie des cinq grandes puissances, du secrétaire général de la Ligue arabe et de hauts responsables de l'Union européenne.
En marge de la conférence de soutien au Liban, le chef du gouvernement aura une série d'entretiens avec plusieurs dirigeants et hauts responsables occidentaux, dont notamment le président François Hollande, qui doit effectuer, rappelle-t-on, une visite au Liban au début du mois d'octobre.