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Lifestyle - La mode

Guerre des étoiles dans nos vestiaires

L'automne, l'hiver et déjà la rentrée seront Star Wars. La sortie mondiale en salle, prévue mi-décembre, du septième épisode de la saga créée par George Lucas enflamme une planète imprévue: la planète pop. La tendance vestimentaire 2015-2016 sera nettement marquée par « La Guerre des étoiles: le réveil de la force », titre original : « The Force Awakens ».

Modèles de la collection Rodrate automne-hiver 2015-2016.

De fait, la culture populaire, et à sa tête la mode, est plongée depuis 2011, date à laquelle a été annoncée la sortie du 7e volet, dans une colossale surenchère sur les droits d'exploitation des images de cette épopée interstellaire qui fait rêver depuis sa création en 1977. « C'était il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine », mais c'est aussi tous les jours. Le fameux combat entre les gentils Jedi et les méchants Sith, le mal incarné par Dark Vador qui a choisi le côté obscur de la force, le bien incarné par son fils Luke Skywalker qui le conduira au sacrifice et à la rédemption, cohabitation et interaction entre humains, humanoïdes, robots et « aliens », effets spéciaux, palimpsestes cinématographiques, sources littéraires et historiques, lasers et armes de destruction massive, autant d'ingrédients qui font de la Guerre des étoiles un objet culturel majeur de notre époque.

Transgénérationelle, puisqu'elle occupe le paysage depuis près de 40 ans, la Guerre des étoiles ne s'est jamais démodée. C'est une passion qui n'en finit pas de se transmettre d'aînés en cadets. Et chaque épisode est célébré dans le monde entier comme une promesse de rêve et la perspective d'un grand moment de cinéma. Dans cette mythologie contemporaine, on s'identifie aux personnages, on adopte les plus fragiles, les plus mignons, on incarne les plus puissants et les plus séduisants. Les produits dérivés ne se comptent plus, mais en ce qui concerne la tendance de cet hiver, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il s'agit d'une adoption et d'une réinterprétation de l'univers de Star Wars non seulement par les fabricants de cartables, de gadgets et de fournitures scolaires, mais aussi par les créateurs de mode eux-mêmes. Ces déclinaisons populaires qui s'adressent plus généralement à l'homme et à l'enfant s'élargissent cette fois à la femme et au luxe.

Dans l'univers casual, Vans, le leader californien du sneakers, avait anticipé la vague en lançant, l'été 2014, une collection inspirée de l'univers de Star Wars pour laquelle elle avait raclé les fonds de tiroir des années 80 pour ressusciter des visuels mythiques. En mai dernier, cette capsule avait été raflée à peine exposée dans le concept store parisien Colette. La marque masculine Celio, la lingerie Undiz, le prêt-à-porter Kiabi, les boutons de manchettes CuffLinks, le chausseur Kickers, pour ne citer que ces enseignes, sont tous dans la tendance cette rentrée.

Les créateurs aussi
Les maisons de couture et grands créateurs ne sont pas en reste et comptent bien ne pas se laisser dépasser par l'événement. Si les héros les plus connus de la saga font régulièrement l'objet de collections ou de looks depuis plusieurs années déjà, le phénomène s'est amplifié ces derniers mois jusqu'à débarquer sur les podiums.
Lors des défilés préfigurant les collections hivernales, Preen by Thornton Bregazzi a présenté plusieurs looks à l'effigie de Dark Vador lors de la Fashion Week de Londres. Les mannequins défilant pour la griffe étaient entourés de storm troopers, ces soldats de l'Empire galactique qui faisaient mine de veiller à leur sécurité.

À New York, Rodarte dévoilait à son tour pour l'automne hiver 2015 une série de pièces aux motifs tirés de la saga. Les sœurs californiennes Mulleavy, fondatrices de la griffe, s'en sont donné à cœur joie: le héros Luke Skywalker sur une robe de soie gris et beige, le robot C-3PO imprimé sur une longue jupe ou encore le maître Jedi Yoda, imprimé sur une robe de soie noire, la Guerre des étoiles se jouait sur le podium en textures précieuses et looks décalés. Maquillage et coiffures n'étaient pas en reste, avec un net retour de la tresse encadrant le visage, façon princesse Leia, et regard ourlé d'un trait fluo imitant le rayon laser. Plus subtilement, Marc Jacobs joue les couleurs désertiques de la planète Tatooine en imaginant des nomades futuristes en tons terreux, naturels, combinaisons confortables en maille, chaussures de marche, le tout associé à une allure follement seventies.
Parce que, tiens, et pile dans l'air du temps, la Guerre des étoiles puise son inspiration originelle dans l'esthétique de cette décennie 70 qui n'en finit pas d'occuper nos vestiaires.

 

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"Transgénérationnelle, puisqu'elle occupe le paysage depuis près de 40 ans, la Guerre du Liban ne s'est jamais démodée. C'est une passion qui n'en finit pas de se transmettre d'aînés en cadets. Et chaque épisode est célébré comme la perspective d'un grand moment de saloperie. Dans cette mythologie conTemporaine, on incarne les plus puissants. Les produits dérivés ne se comptent plus (Cf. Irak, Syrie), mais en ce qui concerne la tendance de cet hiver, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il s'agit d'une réinterprétation de l'univers de cette "civil War" non seulement par ces niais libanais(h) eux-mêmes, mais aussi par les ersatz tout alentour en sus! Ces déclinaisons meurtrières qui s'adressent plus généralement à l'homme, s'élargissent cette fois au vieillard, à l'enfant et à la femme." !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

07 h 29, le 09 septembre 2015

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  • "Transgénérationnelle, puisqu'elle occupe le paysage depuis près de 40 ans, la Guerre du Liban ne s'est jamais démodée. C'est une passion qui n'en finit pas de se transmettre d'aînés en cadets. Et chaque épisode est célébré comme la perspective d'un grand moment de saloperie. Dans cette mythologie conTemporaine, on incarne les plus puissants. Les produits dérivés ne se comptent plus (Cf. Irak, Syrie), mais en ce qui concerne la tendance de cet hiver, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il s'agit d'une réinterprétation de l'univers de cette "civil War" non seulement par ces niais libanais(h) eux-mêmes, mais aussi par les ersatz tout alentour en sus! Ces déclinaisons meurtrières qui s'adressent plus généralement à l'homme, s'élargissent cette fois au vieillard, à l'enfant et à la femme." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 29, le 09 septembre 2015

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