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Moyen Orient et Monde - Tribune

Quel Moyen-Orient après-demain ?

Alain Marsaud, député Les Républicains des Français de l’étranger. Capture d’écran Twitter

Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins, notamment en ce qui concerne l'avenir de la Syrie et sans doute aussi celui du Liban. Nous devons à présent nous poser la question de ce que nous pourrons faire en Syrie après avoir vaincu l'État islamique (EI) et ses différentes composantes. Quid du retour des minorités chassées par les guerres de toute sorte ?

Ce sont ces questions qui m'ont amené à développer la semaine dernière le questionnement de certaines chancelleries occidentales, mais aussi des think tanks anglo-saxons qui réfléchissent, à l'abri des risques, à la réorganisation de la zone moyen-orientale. On m'a reproché dans certains médias, sans doute à juste titre, d'avoir utilisé des termes inappropriés qui ne reflètent en rien mes positions au sujet de l'EI. J'ai utilisé, dans l'empressement d'une interview dont le format ne me permettait pas de développer certaines idées, des termes à tort, j'en conviens, s'agissant de l'organisation terroriste majeure de ce début de siècle. En aucun cas je ne peux considérer l'action de l'EI comme un système de gouvernance acceptable puisque celui-ci règne par la terreur, l'assassinat, l'exclusion et la conquête territoriale. Le gouvernement français, malgré mes mises en garde répétées, n'a jamais voulu engager d'opérations de guerre contre Daech (acronyme arabe de l'EI) en Syrie, mettant en danger d'ailleurs la frontière libanaise, notamment dans la région de Ersal. L'objectif premier pour la diplomatie française consistait à poursuivre son combat contre Bachar el-Assad, quitte à accepter la conquête du territoire syrien par les groupes jihadistes ; en effet, l'« assadisme » étant considéré par la France comme le pire des maux, notre gouvernement se réveille et prend la mesure de l'EI, reconnu comme le mal suprême.

Aujourd'hui, une révision de cette politique est engagée et elle se traduira par le combat de l'EI sur le sol syrien. Je salue cette décision, que nous avons bien souvent réclamée. Cependant, il faudra bien faire un choix pour la France comme pour les pays de la coalition sur la priorité de l'ennemi. Dès 2012, j'ai fait partie des premiers parlementaires français à s'engager pour la défense des chrétiens auprès du gouvernement français. Ce combat doit se poursuivre. Enfin, l'ardente obligation de la diplomatie française doit être la sauvegarde à tout prix de l'État libanais et de l'ensemble des communautés qui le composent, cela a d'ailleurs été mon engagement à chacune de mes interventions publiques et il en sera ainsi à chaque fois que j'aurai à répondre aux interrogations qui se posent aujourd'hui en Occident sur le Moyen-Orient d'après-demain.

*Député des Français de l'étranger, Afrique et Moyen-Orient

 

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Nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins, notamment en ce qui concerne l'avenir de la Syrie et sans doute aussi celui du Liban. Nous devons à présent nous poser la question de ce que nous pourrons faire en Syrie après avoir vaincu l'État islamique (EI) et ses différentes composantes. Quid du retour des minorités chassées par les guerres de toute sorte ?Ce sont ces questions qui...

commentaires (7)

On dirait le défenseur d e la ligne Maginot...

CBG

01 h 40, le 11 septembre 2015

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Commentaires (7)

  • On dirait le défenseur d e la ligne Maginot...

    CBG

    01 h 40, le 11 septembre 2015

  • Ils me font rire tous ces traîtres français ... Qui de 1 (pour certains seulement) ne connaissent meme pas le MO mais parlent comme si et d'autre qui connaissent tres bien de quoi Assad est capable mais qui le défendent quand même a cause d'intérêts economiqie

    Bery tus

    16 h 11, le 08 septembre 2015

  • Une intervention stérile et sans objet, paroles inutiles et il manque de réalisme. Ce député ne connait pas le Moyen Orient Il se fait une publicité gratuite Qu'il aille donc faire un stage chez le petit Hitler et on verra s'il maintiendra ses bêtes raisons...

    FAKHOURI

    13 h 16, le 08 septembre 2015

  • Un "pur" Tartarin à la Tarascon, ce Français....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 58, le 08 septembre 2015

  • En France ,il y avait le mime Marceau ...il devrait faire de même....!

    M.V.

    09 h 31, le 08 septembre 2015

  • DES PAROLES EN L'AIR ! DU VENT TOUT COMME CELUI DE SON PRÉSIDENT ! POUR LE RETOUR DES REFUGIÉS... CELA DEMANDE LA SOLUTION IMMÉDIATE AUJOURD'HUI AVANT DEMAIN DE LA CRISE SYRIENNE... OR ON PARLE DE DÉCENNIES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 05, le 08 septembre 2015

  • Ou, de la meilleure façon de brasser du vent....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 39, le 08 septembre 2015

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