Rechercher
Rechercher

Liban - Communautés

Le mufti Chaar pour l’avènement d’une génération « qui veillera sur le vivre-ensemble »

« Nous ne céderons pas à la tentation de nous transformer en adversaires, même du Hezbollah », assure le mufti de Tripoli.

« Nous ne livrerons bataille à personne (...) Le désordre qui secoue le Liban aujourd'hui est artificiel et s'évanouira sans retour ; ne restera que le Liban dont nous aurons, nous, éduqué l'homme, éclairant sa raison de pensées sages, par le biais d'une culture bâtie sur le respect de l'homme et du compatriote. Nulle société n'est viable, si elle n'est édifiée sur la liberté, la justice et l'égalité entre tous. »
C'est par ces mots ressemblant à un credo que le mufti de Tripoli, le cheikh Malek Chaar, a conclu hier une courte allocution qu'il a prononcée lors du premier congrès sur l'enseignement religieux, mission, gage et éducation, organisé par l'association islamique « al-Makarem », à Tripoli, en présence notamment d'instructeurs religieux venus des écoles officielles et privées.
« Nous œuvrons pour l'instauration d'un climat culturel garantissant la pérennité de l'homme et de la patrie, pour l'avènement d'une génération qui veillera sur le vivre-ensemble entre musulmans, comme entre musulmans et chrétiens », a-t-il ajouté. « Quel que soit le désaccord ou la tension, nous ne céderons pas à la tentation de nous transformer en adversaires, a ajouté le mufti de Tripoli, même du Hezbollah, auquel tout nous oppose politiquement, car nous sommes des hommes de principe, de religion et de conviction, et nous ne ferons aucun compromis en la matière ; mais nous refusons de nous transformer en adversaire et nous ne prendrons aucun plaisir aux différends qui nous opposent, ni à d'autres musulmans ni aux non-musulmans. »
Au sujet des manifestations de la société civile, le mufti devait affirmer que « la voix du droit et de la raison doit prévaloir ». Et d'ajouter : « Il ne faut pas détruire notre société et notre patrie pour défendre une cause. Il nous coûte de voir notre pays ébranlé ou de voir des révolutions menacer une société dont les membres ont préservé l'habitude de vivre ensemble. »
Constatant que « les premiers symptômes d'une cassure ont commencé à se voir », le mufti de Tripoli a demandé que « le lien national soit sauf et que le Liban reste à l'abri de tout désordre ».
« Nous rendrons par la bienfaisance le tort qui nous est porté, a poursuivi le dignitaire religieux sunnite. Nous ne romprons pas le lien de la cordialité et de l'amitié, nous gagnerons les cœurs... Le dialogue véritable est régi par une méthodologie, il ne s'improvise pas. » Et de révéler que certains des échanges qu'il a eu avec des patriarches et des évêques devraient « s'écrire en lettres d'or ».
« Si l'on me demande de résumer en un mot la religion musulmane, je dirai que ce mot est : miséricorde de Dieu pour le monde entier », a encore assuré le mufti Chaar.

« Nous ne livrerons bataille à personne (...) Le désordre qui secoue le Liban aujourd'hui est artificiel et s'évanouira sans retour ; ne restera que le Liban dont nous aurons, nous, éduqué l'homme, éclairant sa raison de pensées sages, par le biais d'une culture bâtie sur le respect de l'homme et du compatriote. Nulle société n'est viable, si elle n'est édifiée sur la liberté, la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut