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Plus de 100 migrants de Syrie et du Liban secourus au large de Chypre

Plus de 100 Syriens et Palestiniens du Liban ont été secourus dimanche au large de l'île méditerranéenne de Chypre après l'avarie de leur bateau, ont indiqué les autorités.

Parti du port de Tartous, en Syrie, un pays ravagé par plus de quatre années de guerre, le petit bateau de pêcheur où étaient entassés 115 migrants, dont 54 femmes et enfants, a fait un arrêt à Tripoli, dans le nord du Liban, avant de tomber en panne à quelque 40 miles du port chypriote de Larnaca, selon des responsables.

Un réfugié palestinien du camp libanais de Chatila, qui était à bord a toutefois expliqué à l'AFP que le bateau était parti du Liban avant de faire une halte non prévue en Syrie.

Après une opération de secours conjointe de la police et de l'armée chypriote, l'ensemble des passagers ont été ramenés à terre vers 07H00 (04H00 GMT), selon la police. Sur les 115 migrants, 87 ont été emmenés en bus dans un camp de tentes à Kokkinotrimithia près de la capitale Nicosie, une vingtaine ont déposé une demande d'asile et d'autres ont été pris en charge par les services sociaux.

Chypre est le pays de l'Union européenne le plus proche des côtes syriennes, distantes d'une centaine de kilomètres mais contrairement à la Grèce, il n'a pas connu de flux massifs en provenance de ce pays en conflit depuis 2011.

"On ne voulait pas venir à Chypre, la vie y est chère et il est difficile de trouver du travail. C'est une île pour les touristes", confie à une journaliste de l'AFP une des migrantes, Zeina Joseph, Palestinienne de 38 ans originaire d'un camp de la ville syrienne de Deraa (sud). "Je serais déjà arrivée en Grèce à cette heure", se lamente-t-elle, assise à même le sol dans le camp chypriote.

Elle avait rêvé d'arriver en Suède ou en Allemagne, deux pays devenus des eldorados pour des millions de migrants en détresse mais son périple en mer, qu'elle compare à celui du Titanic, s'est terminé plus rapidement que prévu. Zeina dit avoir payé 3.500 dollars (3.140 euros) à des passeurs pour faire la traversée.

La police chypriote a indiqué qu'elle soupçonne quatre personnes d'avoir agi comme passeurs. L'une est en fuite mais trois hommes âgés de 47, 33 et 28 ans ont été arrêtés. Ils seront présentés à un juge lundi et risquent une condamnation pour trafic d'êtres humains, a indiqué la police.

A peine arrivés à terre, beaucoup de migrants pensent déjà à repartir. Torse nu, les bras et le visage rougis par trois jours de périple sous un soleil accablant, Mouafak Abou Jeish, un Syrien de Deraa, ville ravagée par les combats, raconte s'être imaginé pour la première fois "la mort, une mort lente" à bord du bateau. Il n'arrive pas à accepter d'avoir pris tous ces risques pour se retrouver sous une tente à Chypre.

"Les migrants veulent eux aussi rejoindre l'Europe du nord", observe le responsable du camp John Avlonitis. "L'an passé, ils étaient beaucoup moins demandeurs, aujourd'hui ils voient que d'autres ont réussi à rejoindre l'Allemagne", ajoute-t-il.

En septembre 2014, quelque 340 réfugiés, essentiellement Syriens, avaient été secourus au large de Chypre. En novembre de la même année, 220 personnes avaient été secourues au large de la partie nord, occupée par la Turquie, de l'île.

Près de 365.000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2.700 sont morts, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). La majorité ont débarqué sur les côtes grecques et italiennes.

Plus de 100 Syriens et Palestiniens du Liban ont été secourus dimanche au large de l'île méditerranéenne de Chypre après l'avarie de leur bateau, ont indiqué les autorités.Parti du port de Tartous, en Syrie, un pays ravagé par plus de quatre années de guerre, le petit bateau de pêcheur où étaient entassés 115 migrants, dont 54 femmes et enfants, a fait un arrêt à Tripoli, dans le...