Le bloc du Futur a critiqué hier l'occupation, par des militants du collectif « Vous Puez ! », du ministère de l'Environnement, l'assimilant à un agissement à caractère « putschiste ». « Prendre d'assaut le ministère de l'Environnement ne rend service qu'à ceux qui désirent semer le chaos et dessert le mouvement de protestation pacifique », estime le bloc dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire.
Le communiqué met en exergue l'importance de l'actuel gouvernement, « qui doit rester en poste tant que durera la vacance présidentielle ». « De la même manière, nous rejetons les méthodes putschistes utilisées et qui ont pour but de pousser un ministre à la démission, à l'instar de ce qui s'est produit aujourd'hui (hier). Tout mouvement qui met à mal les biens publics et privés est un mouvement qui va à l'encontre des intérêts du peuple libanais. Nous refusons tout ce qui est de nature à paver la voie au chaos à grande échelle qui pourrait détruire les institutions et laisserait la voie libre aux vandales », ajoute le texte.
Pour les députés du Futur, il est impératif « d'adopter une feuille de route dont la priorité serait l'élection immédiate d'un président de la République conformément aux règles constitutionnelles, et de former ensuite un nouveau gouvernement qui puisse s'atteler à résoudre l'ensemble des problèmes sociaux, économiques et politiques, y compris la mise en place d'une loi électorale. »
Dynamisme
S'attardant sur le mouvement de protestation de la société civile, le bloc du Futur y voit cependant un signe du « dynamisme du peuple libanais qui s'est déjà rebellé en mars 2005 contre l'injustice et la tutelle et les tentatives de mettre la main sur les ressources du pays ».
Le communiqué souligne que les manifestations constituent une sorte de « sonnette d'alarme », « une réponse normale et naturelle à la dégradation de la situation sur les plans administratif, gouvernemental, sécuritaire, économique et social ». « La situation s'est accentuée avec l'incapacité et l'inaptitude à répondre convenablement à la crise des déchets. Cette crise est inacceptable, sachant qu'elle était prévisible et claire depuis un moment déjà », relève aussi le texte. Et à cela s'est ajouté le problème scandaleux des pannes électriques généralisées. « Il est impératif que le gouvernement trouve des solutions globales et exhaustives » à ces problèmes, martèle le bloc dans son communiqué
Berry et le dialogue
Par ailleurs, le bloc se félicite de la relance par le président de la Chambre, Nabih Berry, du dialogue national « dans le respect des règles constitutionnelles, du pacte national et de la paix civile que les Libanais ont payé aux prix fort ». Le Futur rappelle que la « base du dialogue » devrait être l'élection d'un président de la République afin de mettre un terme à la vacance présidentielle, de remettre en marche les insitutions et de permettre à la vie politique de reprendre son cours normal.
Revenant sur le communiqué publié lundi à l'issue du sommet religieux de Bkerké, le bloc du Futur a souligné que ce sommet a également placé l'élection présidentielle en tête des priorités.
Le communiqué a enfin rejeté en bloc les propos du député du Hezbollah Mohammad Raad qui, en défendant Michel Aoun a affirmé : « Nous ne permettrons à personne de lui porter atteinte et nous allons les forcer à reconsidérer leur attitude. » Des propos qualifiés par le Futur de « dangereux pour la paix civile et de terreau pour la discorde ».
A quoi peuvent-ils bien servir ces roués retors "futuristes" pusillanimes.... depuis ?
13 h 04, le 02 septembre 2015