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Moyen Orient et Monde - Présidentielle américaine

« Ce que fait Trump, c’est du suicide politique »

La surenchère anti-immigrés pourrait hanter le milliardaire candidat, et les républicains, en novembre 2016.

Donald Trump (au centre, en veston et casquette) suivi par des centaines de partisans, lors de son apparition ce week-end dans un tournoi de golf, dans le New Jersey. Ross Kinnaird/Getty Images/AFP

Le milliardaire Donald Trump caracole en tête des sondages dans le camp républicain, mais, s'il devait gagner l'investiture, ses positions extrêmes contre les immigrés pourraient venir le hanter lors de l'élection présidentielle en novembre 2016. « Ce que fait Trump, c'est du suicide politique », estime Patricio Zamorano, directeur exécutif de la firme de consultants Infoamericas.info.
Depuis le lancement de sa campagne électorale en juin, M. Trump a distancé ses adversaires républicains dans les sondages à coups de déclarations intempestives, notamment sur l'immigration, qui s'est érigée comme l'un des thèmes majeurs de ce début de campagne. Mais s'il a pu s'attirer de la sympathie chez les conservateurs et la base électorale du Parti républicain, certes déterminante pour les primaires, il s'est attiré les foudres de la communauté hispanique. Or les Hispaniques représentent la minorité ayant la plus forte expansion aux États-Unis, avec quelque 54 millions de personnes. Ils constituent 11 % de l'électorat.
Les sondeurs de Latino Decisions estiment que, pour gagner la présidentielle, il faudra que les républicains obtiennent 47 % du vote latino, soit le double de ce qu'a obtenu Mitt Romney lors de la présidentielle de 2012. « Le vote latino sera crucial pour élire le prochain président », assure même M. Zamorano, qui parle d'une « stratégie risquée » mise en place par M. Trump. Selon un récent sondage Gallup, Donald Trump est le moins populaire chez les Hispaniques parmi les 17 candidats républicains à la Maison-Blanche, avec 51 % de personnes disant avoir une image négative du candidat.
« C'est personnel », lance même Jorge Ramos, journaliste d'origine mexicaine de la chaîne Univision, qui a eu maille à partir avec M. Trump lors d'une récente conférence de presse, où il s'est vu prier de sortir de la salle par le candidat. Et de nombreuses personnalités de la communauté hispanique ne disent pas autre chose, en lançant une campagne « Basta ya » (Ça suffit).
Ainsi, l'ascension de M. Trump et cette vague anti-immigration suscitent quelques craintes au sein de la hiérarchie du Parti républicain, qui se faisait fort de vouloir reconquérir le vote hispanique après les déboires de Mitt Romney en 2012.
(Source : AFP)

Le milliardaire Donald Trump caracole en tête des sondages dans le camp républicain, mais, s'il devait gagner l'investiture, ses positions extrêmes contre les immigrés pourraient venir le hanter lors de l'élection présidentielle en novembre 2016. « Ce que fait Trump, c'est du suicide politique », estime Patricio Zamorano, directeur exécutif de la firme de consultants...

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