Le ministre du Travail, Sejaan Azzi. Photo Ani
« La crise des déchets est bien plus dangereuse pour nous que Daech et el-Nosra. » C'est ce qu'a déclaré hier le ministre du Travail, Sejaan Azzi, lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Zouk Mikaël, baptisé « Les nuits du vieux souk ». « Si les appels d'offres pour la gestion des ordures ne sont pas étudiés mardi prochain, nous devrons tous descendre dans la rue, car le peuple doit bouger pour que les poubelles soient ramassées », a-t-il martelé, indiquant qu'il n'est pas possible d'accepter les catastrophes sans réagir.
« La crise des ordures est une guerre déclarée sans identité, d'autant que la valeur estivale du Liban, c'est son tourisme, ses expatriés, ses habitants, sa joie, sa propreté », a ajouté le ministre Azzi. Et d'estimer que les ordures représentent un danger pour tous les Libanais, quelle que soit leur appartenance partisane, confessionnelle ou communautaire.
Sejaan Azzi a rappelé qu'il avait réclamé au nom du parti Kataëb, lors de la précédente séance du Conseil des ministres, que l'argent des municipalités soit débloqué. « Nous n'avons pas été écoutés », a-t-il déploré. De même, a-t-il dit, « lorsque j'ai appris le report technique des appels d'offres, je me suis rendu avec mon collègue Ramzi Jreige et avec Alain Hakim chez le Premier ministre Tammam Salam. Nous lui avons demandé d'inviter le Conseil des ministres à se réunir le soir même pour examiner le dossier des déchets, mais il a estimé qu'une telle réunion ne ferait que compliquer la situation ».
Sur un autre plan, le ministre du Travail a insisté sur la nécessité que les artisans soient intégrés à la CNSS. « En tant que ministre de tutelle de la CNSS, je ne peux imposer mon point de vue », a-t-il observé, précisant que le conseil d'administration de l'organisme de Sécurité sociale tergiverse. « Je suis l'affaire de près, a-t-il promis, car la sécurité des artisans est la sécurité du patrimoine du Liban. »
C'est tellement puéril !
12 h 09, le 22 août 2015