Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, s'est rendu hier auprès du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, pour un entretien qui a été centré sur l'actualité politique locale et notamment le blocage des institutions.
Dans une déclaration qu'il a faite plus tard à la presse, M. Makari s'est félicité de l'arrestation, samedi, du cheikh Ahmad al-Assir, qu'il a considérée comme étant « une réalisation gigantesque des forces de sécurité ». Il a salué en particulier le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, en soulignant que « cette réalisation s'adresse à tous les Libanais qui se sont tous sentis agressés par l'attaque d'Assir contre l'armée ».
Concernant le blocage gouvernemental, le député du Koura l'a attribué aux « seules positions du Courant patriotique libre ». « Nous soutenons tous les positions du général Michel Aoun par rapport aux droits des chrétiens, mais nous ne sommes pas d'accord avec lui sur les moyens de les obtenir, parce que ces droits s'obtiennent à travers l'État et non pas en détruisant celui-ci », a affirmé M. Makari en rappelant que le général Aoun « bloque l'élection présidentielle, le Parlement et le gouvernement ».
« Une consolidation des institutions permettra aux chrétiens d'obtenir leurs droits », a insisté le vice-président de la Chambre qui a exprimé l'espoir que le chef du CPL révisera sa position et permettra au gouvernement de poursuivre sa mission.
Prié de dire pourquoi il n'engage pas un dialogue avec le général Aoun puisqu'il approuve ses revendications, M. Makari a rappelé qu'il fait partie des forces du 14 Mars, « dont une des composantes, les Forces libanaises, est engagée dans un dialogue avec le chef du CPL avec qui le courant du Futur, une autre composante du 14 Mars, a également dialogué ». « Le problème, a-t-il poursuivi, est que les positions du général Aoun sont individualistes, en ce sens qu'il considère que les droits des chrétiens s'obtiennent à travers sa propre personne, alors que nous estimons qu'ils peuvent être obtenus à travers l'État. »
M. Makari a réitéré son appel à l'organisation de réunions parlementaires et encouragé les parties chrétiennes qui s'y opposent à revenir sur leur position. « Je comprends que certains ne veuillent pas participer à ces réunions partant du principe que la Chambre doit élire en priorité un président de la République. Mais il était clair dès le départ que la présidentielle n'allait pas avoir lieu », a-t-il dit, jugeant « inadmissible de bloquer l'action législative et les intérêts de la population et de l'État qui en dépendent ».
Sur un autre plan, le chef des Forces libanaises a vivement dénoncé dans un communiqué l'occupation de l'ambassade des Émirats arabes unis à Sanaa par des rebelles yéménites. M. Geagea s'est dit étonné par cette « agression, surtout que les Émirats arabes unis sont réputés pour aider l'ensemble des États arabes ».
Liban
Makari chez Geagea : « Oui » aux revendications de Aoun, « non » à ses méthodes
OLJ / le 19 août 2015 à 01h06
commentaires (4)
J'AI TOUJOURS DIT : LE G.P. A RAISON DANS BEAUCOUP DE SES RÉCLAMATIONS... IL A TORT DANS SES MÉTHODES... AUTREMENT IL AURAIT DÉJÀ OCCUPÉ DEPUIS 2005 LA CHAISE DE SES RÊVES...
LA LIBRE EXPRESSION
19 h 13, le 20 août 2015