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À La Une - Sécurité

Le bilan des soldats tués dans le conflit avec le PKK s'alourdit en Turquie

"Nous n'attaquerons pas le PYD (en Syrie) tant qu'il n'attaquera pas la Turquie", assure un responsable turc.

Des Turcs de la communauté kurde brandissent le portrait du leader du PKK, Abdallah Ocalan, le 14 février 2015. AFP PHOTO / FREDERICK FLORIN

Le bilan des victimes parmi les forces de sécurité turques s'est encore alourdi samedi, trois militaires et un policier ayant péri dans de nouvelles attaques attribuées aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), trois semaines après le début d'une "guerre contre le terrorisme" qui ensanglante ce pays.

"Trois de nos soldats sont morts en martyrs et six autres ont été blessés" dans une explosion survenue sur une route de la province de Bingol (est), dans la région de Karliova, a annoncé l'armée turque dans un communiqué. Un policier a également été tué samedi au cours d'une attaque du PKK une attaque dans la région de Semdinli (région d'Hakkari, sud-est), survenue alors que les forces de l'ordre bouchaient les tranchées creusées par les rebelles.

La veille, une attaque avait fait trois morts et six blessés à Daglica, dans la région d'Hakkari (sud-est). Selon une source gouvernementale, 39 membres des forces de sécurité turques ont au total été tués depuis le 20 juillet dans des attaques attribuées au PKK.

Après l'attentat suicide de Suruç (sud), attribué au groupe Etat islamique (EI), dans lequel 33 personnes proches de la cause kurde ont été tuées, la Turquie a déclenché le 24 juillet une "guerre contre le terrorisme" et sept autres civils ont péri dans des violences. Si l'objectif affiché est de lutter à la fois contre le PKK et les jihadistes de l'EI, dans les faits les bombardements de l'aviation turque se concentrent essentiellement sur les positions des rebelles kurdes en Irak. En réponse, le PKK a rompu unilatéralement un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2013, et a repris les armes.

 

(Lire aussi : Et si le chef historique du PKK avait la solution ?)

 

'Payer le prix fort'

Les combats contre le PKK vont se poursuivre "intensément", a prévenu samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan, s'exprimant dans la province de Rize, sur les bords de la Mer Noire.
"Personne ne doit tester la force de la Turquie, au risque d'en payer le prix fort", a-t-il menacé.

Outre les raids aériens, la Turquie multiplie les coups de filet contre des membres présumés de l'EI et du PKK : au moins 84 personnes ont été arrêtées dans plusieurs provinces dont celles d'Istanbul, de Mardin et de Gaziantep (sud-est), ainsi que de Van (est), a annoncé samedi l'agence de presse proche du gouvernement Anatolie. Un grand nombre d'explosifs, de kalachnikovs et de lance-roquettes ont été saisis au cours de ces opérations, a ajouté Anatolie.

Selon le journal Hürriyet, qui cite des sources officielles, 30 gilets munis d'explosifs, dont certains prêts à l'emploi, ont été retrouvés chez des membres présumés de l'EI. Au total, plus de 2.500 personnes soupçonnées d'être des membres du PKK, de l'EI ou d'un groupe marxiste (DHKP-C) ont été arrêtées, et plus de 600 d'entre elles sont actuellement détenues, selon une source gouvernementale.

Aux prises avec les rebelles du PKK sur son territoire, la Turquie s'est également dit préoccupée par l'avancée de la branche armée du parti kurde syrien dans le nord de la Syrie. "Le PYD (parti de l'Union démocratique kurde, Ndlr) ne figure pas parmi nos cibles. Nous n'attaquerons pas le PYD tant qu'il n'attaquera pas la Turquie", a assuré un responsable turc, au cours d'une rencontre avec des journalistes.

Ankara s'inquiète d'une part des "liens très étroits" que le PYD a noués avec le PKK, d'autre part de sa proximité avec le régime de Bachar el-Assad. Des inquiétudes dont la Turquie a fait part aux Etats-Unis, un allié avec lequel elle est résolue à créer une zone de protection débarrassée des jihadistes de l'EI dans le nord de la Syrie.

 

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