Ali Fayad : Pas question de laisser Aoun être « marginalisé »

Dans une déclaration à Nabatiyé lors d'une cérémonie de commémoration de la guerre de l'été 2006, Ali Fayad, député du Hezbollah, a estimé que la « marginalisation subie par le général Michel Aoun, dépasse de loin le simple conflit politique ».
« Cette affaire constitue clairement une menace pour le principe du partenariat et une remise en cause des équilibres établis par le pacte », a-t-il dit.
Le député a estimé que la réaction du Courant patriotique libre est par conséquent « normale ». Le député faisait allusion aux deux récents rassemblements de protestation organisés par les aounistes pour dénoncer notamment la politique des nominations sécuritaires pratiquée par le ministre de la Défense, Samir Mokbel.
« Nous n'abandonnerons pas le général Aoun et ne permettrons pas aux autres de l'isoler », a dit M. Fayad. Et d'affirmer que le CPL constitue le représentant « le plus important » de la communauté chrétienne, ajoutant que l'attitude du camp adverse à son égard « ne fait que compliquer les choses » en exacerbant les crises sur la scène libanaise. « C'est pour cela que nous disons que nous ne permettrons pas que le CPL soit isolé précisément parce que nous sommes attachés à l'équation libanaise et à ses caractéristiques », a souligné le député.
Ce dernier a précisé que le CPL « illustre la dimension pluraliste brandie par la résistance en face de l'ennemi israélien et face aux dangers de la menace takfiriste ».
Et d'appeler l'ensemble des parties libanaises à « faire preuve de responsabilité nationale et de sagesse, en respectant les constantes qui gouvernent la société politique libanaise mais aussi les mécanismes constitutionnels et le mécanisme du consensus convenu au sein du gouvernement, lorsqu'il a été mis en place ».