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Nos Lecteurs ont la Parole - Carine CHAMMAS

Il était une fois...

Il était une fois, il n'y a pas si longtemps, un peuple béni des dieux. Il coulait des jours heureux bercé par les vagues de la Méditerranée et les pentes vertes et fleuries du Mont-Liban. Quand le loup entra dans la bergerie voisine, sa tranquillité vola en éclats. Il se scinda en entités qui se déchirèrent des décennies durant, oubliant leur passé commun, leurs relations de frères et de voisins. L'odeur de la poudre et l'âcre goût de la haine remplacèrent le doux parfum du jasmin et le goût sucré du jellab partagé sur les terrasses les soirs d'été. Mais toutes les guerres ayant une fin, vint le temps de la paix et de la reconstruction. En apparence, du plâtre recolla les morceaux. Tant bien que mal, les gens réapprirent à vivre ensemble. En boitant un peu. Cela prendrait du temps, mais l'expérience leur avait appris que le temps était de leur côté ; alors ils patientèrent, encore et encore. Jusqu'à maintenant...
Maintenant, ils lèvent enfin la voix pour dire ça suffit !
À leurs dirigeants et responsables qui les mènent en bateau depuis quatre décennies. Basta, khalass, ça suffit !
Tout au long de ces années, ils nous ont harangués et nous les avons suivis comme des brebis dociles persuadés qu'ils savaient où nous conduire. Hélas !
En l'an 80 nous avons, chacun chez soi, voulu résister et chambouler le système. En l'an 90 nous avons, peuple glorieux que nous nous croyions, voulu libérer et modifier le système. En l'an 20, nous avons voulu reconstruire un pays en ruine, lui donner ne serait-ce qu'une apparence de modernité.
Aujourd'hui, revenus de toutes ces belles paroles, nous voilà bien moins glorieux. Je dirais même plus, nous voilà même bernés jusqu'à la moelle. Asphyxiés par les relents de nos déchets, nos routes coupées par des monticules de poubelles fumantes, nos trottoirs envahis par des cafards géants et des rats gloutons. Mais de responsables, point. À moins que leurs narines ne se soient acclimatées à la puanteur – dans ces sphères-là, les magouilles, la jalousie et autres vices ne doivent pas sentir bien bon.
Pendant des années, l'argent a plu sur le pays. Pas un pays qui n'ait mis la main à la poche pour nous sortir de l'ornière. De l'argent pour des écoles, des hôpitaux, des centrales électriques, des usines de traitement de déchets, des routes ; mais de cet argent-là, nous n'en avons jamais vu ni la couleur ni les réalisations. Nos immuables dirigeants eux ont vu leurs comptes en banques suivre des courbes ascendantes sans aucune relation avec leurs qualifications ou leur efficacité. Des responsables de première, seconde ou troisième catégorie, partis de rien et roulant sur l'or, tout le monde en connaît. Suivez mon regard.
Alors il est temps maintenant d'ouvrir les yeux. De réfléchir avec ces cerveaux qu'ils ont pris soin d'anesthésier. Et de leur dire à tous de dégager. Il est inutile de nous demander de descendre dans les rues. Déjà fait. À s'en mordre les doigts. Il faudra résoudre cette crise encore une fois par le système D. S'occuper nous-mêmes en amont de nos déchets. Demander des comptes s'il y a quelqu'un pour nous écouter. Réclamer réparation. Et aux prochaines élections, envoyer valser tout ce beau monde dans les poubelles de l'histoire. Sans option de recyclage.

Il était une fois, il n'y a pas si longtemps, un peuple béni des dieux. Il coulait des jours heureux bercé par les vagues de la Méditerranée et les pentes vertes et fleuries du Mont-Liban. Quand le loup entra dans la bergerie voisine, sa tranquillité vola en éclats. Il se scinda en entités qui se déchirèrent des décennies durant, oubliant leur passé commun, leurs relations de frères...
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LES MAUX... TRÈS CHÈRE MADAME... DOIVENT ÊTRE ÉRADIQUÉS À LEURS RACINES : QUAND LES MOUTONS LIBANAIS DIVISÉS EN CHEPTELS... APPARTIENNENT... OUI APPARTIENNENT CAR SONT LA PROPRIÉTÉ... CHAQUE CHEPTEL À UN PANURGE HÉRITIER... QU'IL SOIT FILS, FILLE, NEVEU OU GENDRE OU PARENT, ON NE PEUT PLUS PARLER D'UN PEUPLE BÉNI DES DIEUX NI D'UN PEUPLE INSTRUIT... JE PARLE EN GÉNÉRAL... CAR ON SE PASSE SOI-MÊMES LES CARCANS ET LE JOUG AUTOUR DU COU... LE JOUR Où LES LIBANAIS SE LIBÈRERAIENT DE LEURS CARCANS PERPÉTUELS ET FORMERAIENT DES PARTIS POLITIQUES DÉMOCRATIQUES N'APPARTENANT PAS AUX PANURGES FONDATEURS ET LEURS PROGÉNITURES... ALORS... ET ALORS SEULEMENT ON POURRAIT PARLER D'UN PEUPLE INSTRUIT DIGNE DE SON DESTIN !!!

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

18 h 51, le 14 août 2015

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Commentaires (2)

  • LES MAUX... TRÈS CHÈRE MADAME... DOIVENT ÊTRE ÉRADIQUÉS À LEURS RACINES : QUAND LES MOUTONS LIBANAIS DIVISÉS EN CHEPTELS... APPARTIENNENT... OUI APPARTIENNENT CAR SONT LA PROPRIÉTÉ... CHAQUE CHEPTEL À UN PANURGE HÉRITIER... QU'IL SOIT FILS, FILLE, NEVEU OU GENDRE OU PARENT, ON NE PEUT PLUS PARLER D'UN PEUPLE BÉNI DES DIEUX NI D'UN PEUPLE INSTRUIT... JE PARLE EN GÉNÉRAL... CAR ON SE PASSE SOI-MÊMES LES CARCANS ET LE JOUG AUTOUR DU COU... LE JOUR Où LES LIBANAIS SE LIBÈRERAIENT DE LEURS CARCANS PERPÉTUELS ET FORMERAIENT DES PARTIS POLITIQUES DÉMOCRATIQUES N'APPARTENANT PAS AUX PANURGES FONDATEURS ET LEURS PROGÉNITURES... ALORS... ET ALORS SEULEMENT ON POURRAIT PARLER D'UN PEUPLE INSTRUIT DIGNE DE SON DESTIN !!!

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    18 h 51, le 14 août 2015

  • Un pays de cocagne ne dure que ce que dure une rose, l'espace d'un matin. Ce matin a duré depuis 1920, il a commencé à disparaitre par l'Accord du Caire signé conjointement en 1969 par deux maronites Charles Hélou et général Boustany. Ils ont livré le Liban aux Palestiniens, sans que personne ne leur avait demandé. Il a continué à durer tant que bien que mal jusqu'à la bosta de Aïn-Remmaneh. Je suis maronite octogénaire, résidant à l'étranger depuis 1975.

    Annie

    16 h 26, le 14 août 2015

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