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Liban - Les archives racontent...

Le cri du cœur libanais pour Miss Univers : « Georgina »

Dans « L'Orient-Le Jour » du vendredi 13 août 1971

Incroyable, délirant, bouleversant, extraordinaire de spontanéité, fou, sincère, vrai, l'accueil réservé, hier soir, par les Libanais à « leur » Georgina Rizk. Combien étaient-ils sur les balcons de l'AIB à 18h30 ? 2 000 ? 3 000 ? 4 000? D'où venaient-ils, ces petits, ces installés-dans-la-vie, ces grands, ces bien-nantis, ces mal-fagotés ? Qui étaient-ils ceux qui ont scandé jusqu'à plus voix lorsque le gros Boeing s'est posé sur la piste, avec infiniment de gentillesse, lui aussi : « Georgina, Georgina, Georgina » ? Cette gamine de 18 ans, Georgina Georges Rizk, c'était leur fille, leur sœur, leur petite fiancée, leur Liban. C'est-à-dire le lopin de terre qu'ils aiment. Et elle est « Miss Univers », c'est-à-dire la plus belle fille de ce monde qui tourne si vite.
Ils sont concernés. Je, tu, il, nous sommes concernés.
Le gros Boeing s'est donc posé. Mais d'où sont-ils venus ces gens qui ont pris d'assaut l'avion ? Le géant n'est plus que fourmi devant la marée humaine qui l'assaille, l'agresse, réclamant son Ève.
Et on s'engouffre dans le géant devenu fourmi. Et les gerbes de fleurs préparées avec beaucoup de délicatesse font des allers-retours sur la passerelle. On ne sait plus qui est qui. L'émotion est à son comble : Elle est là et Elle n'apparaît pas encore (...).
Marie-Thérèse ARBID

Incroyable, délirant, bouleversant, extraordinaire de spontanéité, fou, sincère, vrai, l'accueil réservé, hier soir, par les Libanais à « leur » Georgina Rizk. Combien étaient-ils sur les balcons de l'AIB à 18h30 ? 2 000 ? 3 000 ? 4 000? D'où venaient-ils, ces petits, ces installés-dans-la-vie, ces grands, ces bien-nantis, ces mal-fagotés ? Qui étaient-ils ceux qui ont scandé...

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