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Liban

N. Moussaoui : Le gouvernement a échoué et le Futur poursuit sa politique unilatérale

Le député du Hezbollah, Nawaf Moussaoui, a appelé hier « le gouvernement, s'il décide de se réunir, à accepter sans tarder les offres d'aide iraniennes à tous les niveaux, notamment de soutien à l'armée », estimant que l'argument qui était avancé autrefois, selon lequel le Liban subirait des sanctions internationales s'il acceptait un tel soutien, ne tient plus à présent, « à l'heure où les chefs de la diplomatie européenne se précipitent à Téhéran pour réserver chacun leur part d'investissement ».
M. Moussaoui, qui s'exprimait au cours d'une cérémonie funèbre à Aïta el-Chaab (Liban-Sud), a également appelé « le pouvoir exécutif à se rendre sans tarder en Iran pour conclure les accords » qui permettraient à Téhéran « de remplir ses devoirs à l'égard de ses frères au Liban ».
Soutenant que le Hezbollah a protégé tout le pays contre les jihadistes à travers son intervention militaire en Syrie, M. Moussaoui a estimé que tous ceux qui blâmaient le parti chiite et son intervention en territoire syrien pour la déstabilisation sécuritaire au Liban « disent aujourd'hui tout bas ce que le général Aoun a osé dire tout haut ». À savoir que « sans la participation du Hezbollah aux combats en Syrie, les chrétiens du Liban seraient devenus ce que sont devenus ceux de Mossoul ou de Ninive ».
Nawaf Moussaoui a ensuite tiré à boulets rouges sur le 14 Mars et les centristes, sans les nommer, en évoquant la crise des déchets. « Certains ont prétendu que leur projet politique était le passage à l'État. Nous n'avons pas vu cela de leur part. Nous avons plutôt été témoins du passage à la société privée », a-t-il indiqué.
« Nous avons vu ceux qui affaiblissent les institutions étatiques et les démantèlent pour s'enrichir aux dépens des Libanais à travers des sociétés privées qui gèrent elles-mêmes les travaux, de sorte que la catastrophe survienne lorsque les participants tentent de se redistribuer le tribut entre eux, après s'être disputés sur le partage des rentrées dans le dossier du traitement des déchets qu'ils ne traitaient pas », a poursuivi le député du Hezbollah.
« (...) Est-il possible que l'État ne puisse pas résoudre la crise des déchets à une ère où il y a plus d'un moyen de résoudre ce problème ? Ce qui empêche cela, c'est que ceux qui contrôlent la décision politique et qui contribuent à la prise de décision sont en désaccord, et c'est le citoyen qui en paie le prix », a-t-il ajouté.
M. Moussaoui a ensuite pris la défense du Courant patriotique libre (CPL) au niveau de la crise gouvernementale actuelle. « Entre 2006 et 2008, ils nous ont marginalisés, et maintenant, ils cherchent à le faire avec le CPL. Au lieu de concentrer l'action du cabinet sur le consensus comme prévu, les membres du gouvernement sont aujourd'hui occupés à défendre le droit d'une composante essentielle de ce dernier, le CPL, à être un partenaire au sein de la décision nationale », a indiqué le député.
« Ce gouvernement a échoué parce que certains ont tenté d'annihiler la base du consensus sur base de laquelle il a été édifié et a décidé une nouvelle fois d'adopter une politique unilatérale qui a mené auparavant à ce à quoi elle a mené », a-t-il dit, en allusion aux événements du 7 mai 2008.
« Jusqu'à présent, le courant du Futur n'a pas renoncé à son unilatéralisme dans la prise de décision politique, et les problèmes se poursuivent en Conseil des ministres et à la Chambre. Jusqu'à quand ce camp poursuivra-t-il sa politique unilatérale ? » s'est-il interrogé.
« Ce gouvernement est formé de composantes. La composante chrétienne principale est le CPL, selon les résultats des élections de 2009, suivie de loin par les Forces libanaises et le parti Kataëb. Est-il logique que cette composante chrétienne principale au gouvernement soit absente du processus de prise de décision ? Peut-on accepter pour d'autres ce que nous n'avons pas accepté pour nous-mêmes ainsi que pour nos frères d'Amal ? » a-t-il poursuivi.
« C'est pourquoi le débat sur le mécanisme de prise de décision au cabinet doit prendre fin sur base de la reconnaissance du droit du CPL à être un partenaire intégral au niveau de la prise de décision, pas que les décisions soient prises à la sauvette, dans le cadre de visites de nuit, en dehors des heures règlementaires des ministères pour la signature des décrets... », a-t-il dit, en allusion à la dernière décision du ministre de la Défense de proroger le mandat du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi.
Selon lui, en résumé, « le véritable problème se situe à l'extérieur », chez « ceux qui ne veulent pas que le Liban soit un État indépendant, mais un émirat annexe ».

Raad
De son côté, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, a déploré la crise gouvernementale actuelle, estimant que « le cabinet actuel ne peut pas régler cette crise ou y trouver des solutions radicales ». « Tout ce que nous faisions, c'est entourer ce cabinet d'un minimum de consensus afin que tout le monde participe à la transition de la crise vers une phase de compromis et de solutions au moindre coût. » « Malheureusement, nous ne pouvons assurer ce passage que par le biais du consensus que certains souhaitent outrepasser dans le but de réaliser certains acquis immédiats et partiels », a indiqué M. Raad, dans le cadre d'une cérémonie funèbre à Aba (caza de Nabatiyé).
« Je suis presque sur le point de dire que nous vivons le point de départ d'une agitation au niveau de la crise interne. Avec cela, nous déployons nos efforts pour ramener la situation à un point où le consensus peut être mûri et les choses qui compliquent la vie des gens reportées », a conclu M. Raad.Quant au ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, qui s'exprimait au cours d'une cérémonie funèbre à Shmestar, il a estimé que l'axe de la résistance avait réussi à imposer une nouvelle donne dans la région, à travers sa lutte contre les jihadistes en Irak et en Syrie, et que « la victoire ne sera bientôt plus limitée à Zabadani ou au Qalamoun », mais « s'étendra à l'ensemble du territoire syrien ».

Le député du Hezbollah, Nawaf Moussaoui, a appelé hier « le gouvernement, s'il décide de se réunir, à accepter sans tarder les offres d'aide iraniennes à tous les niveaux, notamment de soutien à l'armée », estimant que l'argument qui était avancé autrefois, selon lequel le Liban subirait des sanctions internationales s'il acceptait un tel soutien, ne tient plus à présent, « à...
commentaires (5)

LE GOUVERNEMENT A ÉCHOUÉ PAR BOYCOTTEURS PRÉSENTS ! SI ON AVAIT UN PEU DE SENS ON NE LANCERAIT POINT DE TELLES INEPTIES...

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

17 h 14, le 11 août 2015

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Commentaires (5)

  • LE GOUVERNEMENT A ÉCHOUÉ PAR BOYCOTTEURS PRÉSENTS ! SI ON AVAIT UN PEU DE SENS ON NE LANCERAIT POINT DE TELLES INEPTIES...

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    17 h 14, le 11 août 2015

  • Sans vouloir vous offenser et avec tout le respect que représente votre parti de résistants pour notre beau pays le Liban , Mr Moussawi , unilatéral c'est quand le chef est présent , mais comme il est absent donc inexistant moralement et physiquement , permettez moi de vous dire que c'est de l'ordre du NEANTLATERAL... Ce groupe évanescent n'existe déjà plus ! Bienvenue Mr Zarif , MAE de La NPR IRAN .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 53, le 11 août 2015

  • Il est nécessaire d'observer une fois pour toutes ce qui suit : tous les week-ends les ténors du Hezbollah cassent les oreilles des citoyens par ce même refrain du député Nawaf Moussaoui "le Hezbollah a protégé tout le Liban contre les jihadistes à travers son intervention en Syrie". C'est complètement faux (pour ne pas dire que c'est un énorme mensonge). Car la vérité absolue est que s'il n'y avait pas eu l'intervention de l'Iran et du Hezbollah en Syrie, l'opposition syrienne aurait délogé la tyrannie de Damas honnie du peuple syrien, aurait installé à sa place un régime modéré, et il n'y aurait eu aucun jihadiste en Syrie. Par ce biais, l'Iran et le Hezbollah, sont en première place parmi les responsables de l'implantation de Daech et d'al-Nosra en Syrie, ainsi que du califat de Baghdadi à cheval sur la syrie et l'Irak. A quoi a servi, avec ce résultat, le salut de ladite tyrannie syrienne pour la Syrie, pour l'Irak, pour l'Iran et pour toute la région ? Sans parler des calamités qui ont frappé le Liban et qui auraient été évitées, la première étant la présence de près deux millions d'infortunés réfugiés syriens dans ce pays.

    Halim Abou Chacra

    12 h 21, le 11 août 2015

  • unilateral?!?! on se demande quel parti prends des decisions unilaterales??

    George Khoury

    08 h 13, le 11 août 2015

  • Consensus ! Consensus ! Les députés du Hezbollah n'ont-ils pas honte de dénoncer la "politique unilatérale" des uns et des autres et de parler de la nécessité de "consensus", alors que, le plus unilatéralement du monde, ils entrent dans des guerres là où leurs maîtres iraniens leur en donnent l'ordre et avec les conséquences les plus tragiques pour le Liban ?

    Halim Abou Chacra

    05 h 40, le 11 août 2015

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