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Liban

Samy Gemayel appelle Aoun à retirer ses propos sur Kahwagi

Le chef du parti Kataëb prône l'élection d'une personnalité consensuelle « débarrassée des haines et des rancœurs du temps de la guerre ».

Entretien Fatfat et Gemayel à Saïfi.

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a critiqué hier les attaques lancées samedi par le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, contre le commandant en chef de l'armée, lé général Jean Kahwagi, « d'autant qu'ils émanent d'un ancien commandant en chef de l'armée ».
M. Gemayel, qui a tenu une conférence presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du bureau politique du parti à Saïfi, a appelé le général Aoun à « retirer ses propos et à rendre sa considération à l'institution militaire ».
Il a par ailleurs appelé à l'élection sans plus tarder d'un président de la République consensuel, qui serait « un trait d'union » entre toutes les parties.
« Au terme d'un an et trois mois de vide présidentiel, et du fait du nombre de problèmes épineux qui existent à tous les niveaux, le citoyen n'en peut plus. Ce gouvernement, qui aurait dû assurer la présidentielle, n'aurait pas dû excéder une durée de vie de trois mois. Il n'est plus productif, et le minimum serait qu'il maintienne ses séances ouvertes et qu'il résolve le problème des déchets, qui est devenu une catastrophe sanitaire nationale (...) », a-t-il dit.
« Le pays est entré dans une phase d'urgence qui nécessite que le gouvernement maintienne ses réunions ouvertes pour trouver des solutions aux problèmes qui s'aggravent, au plan environnemental, social et économique », a-t-il indiqué.
« Nous avons offert tout ce que nous pouvions. Ce laxisme est devenu prémédité, et ne saurait être expliqué autrement que politiquement. L'amoncellement des déchets dans la rue est prémédité. Nous nous trouvons, partant, en état d'urgence, et tout le monde doit revenir à sa conscience et penser aux jeunes et aux familles qui pensent à l'émigration », a noté Samy Gemayel.
Aussi a-t-il appelé « à l'élection, sans délai, d'un président de la République, qui mènera à un changement de gouvernement, à la réouverture de la Chambre, à l'adoption d'une nouvelle loi électorale et peut-être à des législatives anticipées, afin que les Libanais puissent demander des comptes à cette classe politique actuelle pour tout ce qu'elle a fait ». « Je suis certain que les Libanais ne voteront pas pour les mêmes personnes », a souligné le chef du parti Kataëb.
« La clé des institutions et du changement réside dans l'élection d'un président de la République. La démission du gouvernement ne changera rien car il continuera à expédier les affaires courantes en l'absence d'un chef de l'État. Or l'élection est bloquée parce que 40 députés élus par le peuple libanais refusent de se rendre à la Chambre », a-t-il affirmé.
« La logique de moi ou personne ne nous mènera nulle part. Nous l'avons essayé durant un an et trois mois, sans résultats. Aucun candidat appartenant à l'un des axes n'a des chances de passer, et ne sera accepté par le camp adverse », a encore dit Samy Gemayel.
« Il est temps de mettre fin à l'égoïsme et d'ouvrir la voie à de nouveaux candidats qui rassemblent les Libanais. Les élections viendront inéluctablement, et les gens demanderont des comptes. Ils seront sans pitié », a noté le député.
Estimant enfin que « le nouveau président doit être réformateur » et « ne doit pas vivre dans les haines du passé, héritées du temps de la guerre », il a ajouté : « Pour nous, Amine Gemayel est un président de consensus. Mais nous ne serons pas une pierre d'achoppement face à une autre candidature qui pourrait générer un consensus. »

Ahmad Fatfat
Le chef du parti Kataëb avait auparavant reçu à Saïfi le député Ahmad Fatfat, qui a estimé à l'issue de la réunion que « les problèmes auxquels fait face le citoyen libanais sont le résultat de l'immense vide politique ». « Il est impossible de parvenir à une solution sans l'élection d'un président de la République, qui mènera à la mise en place d'un nouveau gouvernement et à l'adoption d'une nouvelle loi électorale. Le retard dans l'élection présidentielle entrave les intérêts du Liban et porte atteinte aux valeurs politiques et démocratiques du peuple libanais », a indiqué M. Fatfat.
En réponse à une question relative à l'initiative du CPL de prendre la rue, le député du courant du Futur a indiqué que « le chef du CPL, le général Michel Aoun, a le droit de se poser des questions relatives à ses alliances ou à la ligne politique qu'il a adoptée ». « Le général Aoun a un problème avec ses alliés. On ne peut pas prendre des décisions aussi importantes que le fait de prolonger le mandat des responsables militaires sans l'accord du Hezbollah », a-t-il noté.
« Tout le monde tient aux droits des chrétiens, que ce soit le courant du Futur, les Kataëb, les Forces Libanaises et tous nos alliés. Si le général Aoun devrait adresser des questions à une partie donnée, il ferait mieux de l'adresser au secrétaire du Hezbollah, Hassan Nasrallah ou encore à lui-même, et cela parce qu'il a empêché la tenu de l'élection présidentielle, et paralysé les institutions et la vie politique, ainsi que l'action du gouvernement et de la Chambre. »

Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a critiqué hier les attaques lancées samedi par le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, contre le commandant en chef de l'armée, lé général Jean Kahwagi, « d'autant qu'ils émanent d'un ancien commandant en chef de l'armée ».M. Gemayel, qui a tenu une conférence presse à l'issue de la réunion...

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La priorité des priorités est l'eléction du Président de la République et non la nomination du gendre de qui que soit.

Un Libanais

19 h 38, le 11 août 2015

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Commentaires (1)

  • La priorité des priorités est l'eléction du Président de la République et non la nomination du gendre de qui que soit.

    Un Libanais

    19 h 38, le 11 août 2015

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